Ce mardi 18 septembre, en fin d’après-midi de 17h à 20h, sept militant.e.s du collectif le CABle (Collectif Animaliste Bisontin, un Lien pour l’Éthique) ont distribué environ 200 tracts pour informer le public sur une possible mise en place d’une législation sur l’abolition de la viande.
Cette action était liée à une Semaine d’actions Mondiales pour l’Abolition de la Viande (la SMAV). (http://www.meat-abolition.org/fr/smav).
Lors de cette diffusion de tracts, nous avons donc posé, entre autres, la question : “Seriez-vous pour une loi qui abolirait les abattoirs, et par conséquence, la viande ?” Les réponses à cette question ont été assez positives : beaucoup de rencontres de personnes déjà végétariennes ou estimant que cette démarche est nécessaire. D’autres posant la question de la liberté individuelle mais reconnaissant que la situation (industrialisation forcenée, santé, écologie) exigeait des mesures drastiques et collectives. Certaines réticences étaient causées par la pression sociale : lorsque l’on décide de ne plus manger de viande dans une société à forte propension omnivore on s’expose à des difficultés (d’ordre relationnelle, pratique…). Celles-ci disparaissent lorsque le changement s’applique à tou.te.s.
En effet, il est important de se demander pourquoi nous demandons à passer une loi aussi générale et qui pourrait s’appliquer à tout le monde : nous nous basons sur l’idée que la morale doit l’emporter sur des actes conduisant à l’horreur pour des millions d’individus* non-humains (sans compter les humains exploités dans ces usines à viande)…
Aussi, les personnes se sont bien arrêtées à quasiment chaque interpellation de notre part, ce qui marque un intérêt pour le sujet. De longues conversations en ont souvent débouché. On peut remercier les francs-comtois.es pour leur accueil en général non violent.
Un stand de brochures, tracts, livres à consulter était présent ainsi que des panneaux explicatifs. Les brochures liées à la cuisine (végétarienne ou végétalienne) ont eu du succès, montrant comme il est nécessaire d’informer sur “comment manger autrement”.
Quant à nous, nous ne sommes pas des “encyclopédies sur pied” et alors que nous pouvons constater la richesse des questions des passant.e.s, nous ne pouvons pas toujours donner suite : par exemple, des questions ont été posées sur la quantité de protéine nécessaire par repas, et les quantités qu’en contiennent la viande et les alternatives végétales. Il n’est pas toujours évident de répondre précisément ou de se rappeler de tous les chiffres, de rebondir sur des sujets divers, et plus particulièrement de trouver une accroche pour avoir l’attention des personnes…
Enfin, le temps pluvieux, la disposition de la place Pasteur et l’effet “fin de journée de travail” a fait que nous n’avons pas eu énormément de monde mais malgré tout nous avons eu une bonne réception parmi les passant.e.s.
C’est là qu’on peut constater que la morale avance plus vite dans la société civile que parmi les élus politiques et leur législation… Affaire à suivre donc !
* les individus : ce ne sont pas spécifiquement des humains. Un individu est avant tout un être unique quel que soit son espèce. Un chien n’est pas identique à un autre chien : son caractère, ses besoins, ses envies varient avec sa personnalité propre.