Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme : 2023

La 9e Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme (JMFS) aura lieu le 26 août et sera
relayée à Besançon sur deux dates :

Dimanche 27 août de 12H30 à environ 14H – Place Marulaz (en cas de pluie : quai Vauban). Table d’information et discussions informelles, pendant un Resto Trottoir

  • Le collectif Resto Trottoir (Food Not Bombs bisontin) organise un repas de rue gratuit et vegan le dernier dimanche de chaque mois. Le thème retenu pour l’affiche de ce mois-ci est la JMFS ! Iels ont de plus invité des antispécistes à venir tenir une table d’information pendant le repas.
    Explication des différentes facettes de leur démarche à lire sur : < Resto Trottoir >. Iels recherche des gens supplémentaires pour cuisiner la veille et pour installer le jour J < pour les contacter > !

Samedi 2 septembre de 15H à 17H – Place Pasteur
Happening + dégustation + table d’information

  • Les assos/collectif L214 Besançon, Humanimo et le CABle feront nombre pour cette action au centre-ville. Le happening prendra la forme d’un compteur humain qui indiquera le nombre d’animaux tués dans le monde depuis le début de l’action, soit plus de 360 millions en deux heures…
    Contact L214 Besançon : reseau-besancon@l214.com

Événement : https://www.facebook.com/events/866719778201764
Extraits du communiqué de presse pour l’action du 2 septembre :

Le spécisme
Consiste à poser une hiérarchie entre les espèces telle que les intérêts des animaux non-humains ne sont pas pris en compte ou sont systématiquement dévalués. Selon cette hiérarchie, certaines espèces peuvent être aimées, d’autres exploitées ou tuées. S’il est aujourd’hui admis que nos animaux de compagnie méritent notre affection et notre respect, nous exploitons pourtant de nombreux animaux pour notre alimentation, nos divertissements (comme la chasse, la corrida ou les cirques avec animaux), nos modes vestimentaires ou par exemple pour tester nos produits cosmétiques.
Plus généralement, cette conception nous amène à négliger les intérêts des animaux non-humains, les réduisant au statut de propriété dont nous pouvons user à notre guise et les privant de certains droits fondamentaux, comme le droit au respect des besoins physiologiques propres à une espèce ou le droit de ne pas être tué.

Les revendications de la Journée mondiale pour la fin du spécisme :
– un nouveau statut juridique : abolition du statut de propriété
– une éducation à la bienveillance aux animaux : prévention contre le spécisme
– une culture alimentaire pacifique : fin de la pêche et fermeture des abattoirs
– une recherche éthique : les animaux ne sont pas du matériel biologique
– une considération des individus : les animaux ne sont pas une ressource

Des êtres sentients
C’est-à-dire capables de ressentir des émotions comme la douleur ou le plaisir. C’est là un consensus scientifique, relayé par exemple par la Déclaration de Cambridge sur la conscience (2012) : « la force des preuves nous amène à conclure que les humains ne sont pas seuls à posséder les substrats neurologiques de la conscience. Des animaux non humains, notamment l’ensemble des mammifères et des oiseaux ainsi que de nombreuses autres espèces telles que les pieuvres, possèdent également ces substrats neurologiques. » Nous savons également que de nombreux autres animaux, comme les poissons et les crustacés décapodes, ressentent aussi la douleur. Les animaux non-humains ont également de nombreuses capacités cognitives qui induisent chez eux certains besoins, notamment des besoins sociaux, qui doivent être pris en compte.
Traduction de la Déclaration de Cambridge sur la conscience
Interview de l’éthologue Lena Lindström sur la sentience des poissons
Des scientifiques opposé-es à l’expérimentation animale

Souffrances et péril environnemental
Alors que 90 % des Français.e.s se déclarent opposé.e.s à l’élevage intensif, 80 % des animaux consommés en France proviennent de ce mode d’élevage. Ces animaux vivent entassés et en confinement quasi-total, ils sont ainsi privés de la satisfaction de leurs besoins les plus élémentaires : besoin de se déplacer et de sortir à l’air libre, besoins sociaux, besoin d’une nourriture adaptée, d’un sol non-grillagé (pour les animaux élevés en cage de batterie), de jeux, d’endroits où gratter le sol, etc.
De nombreuses pratiques cruelles ont encore cours dans les élevages français comme le broyage des poussins mâles, la séparation des veaux et des vaches, le marquage au fer rouge, l’épointage des becs des poules, la coupe des queues, le rognage des dents et la castration à vif des cochons ou encore l’écornage des veaux.
Le transport des animaux vers les abattoirs et l’abattage lui-même sont aussi responsable d’une importante souffrance pour les animaux. De nombreux animaux, notamment les poissons, sont abattus sans étourdissement préalable.
Alors que l’espérance de vie moyenne d’un poulet est de 7 ans, les poulets de chair sont abattus en France à l’âge de 8 semaines en élevage conventionnel (12 semaines en bio). En plus détaillé ici

L’élevage représente également un désastre écologique et social majeur : il est à lui seul responsable d’environ 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, participe à la déforestation et à la pollution des eaux et des sols et accapare 70 % des terres cultivables dans le monde, ce qui signifie qu’une diminution de la part des terres allouées à l’élevage permettrait de nourrir beaucoup plus efficacement la population mondiale. En plus détaillé ici

Stand de dégustation vegan
Bon pour les papilles et pour la santé ! Car il est aujourd’hui parfaitement possible en France d’adopter une alimentation entièrement végétale. La plus grande association de nutritionnistes et diététicien.ne.s au monde, l’Academy of Nutrition and Dietetics, a jugé en 2016 qu’une alimentation végétalienne bien conçue pouvait être « saine, adaptée au plan nutritionnel et […] appropriée à toutes les périodes de la vie, en particulier la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, le troisième âge, ainsi que pour les athlètes. » À part la vitamine B12, qu’il est aujourd’hui possible de prendre en compléments, tous les nutriments essentiels à notre santé peuvent être trouvés dans une alimentation sans viande, poissons, œufs ou lait.
Cuisine, recettes, nutrition

Dégustations végétales – en Biocoop – JMFS

Notre collectif est en dormance depuis maintenant quelques années. Nous ne savons pas encore quel sera son avenir, néanmoins ! –>

Samedi 27 août 2022 aura lieu la 8ème Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme (JMFS).

À cette occasion, nous vous invitons à venir déguster des recettes végétales à Biocoop Vesonbio (Place Leclerc), de 10h à 13h et de 15h à 19h.

Pourquoi végétales ?
3.2 millions d’individus issus d’élevages sont abattus chaque jour en France pour l’alimentation humaine : ce sont autant d’êtres conscients d’eux-mêmes qui se retrouvent dans nos assiettes sans nécessité.

Prendre conscience de qui nous avons dans notre assiette permet d’amorcer une transition alimentaire.
C’est en découvrant d’autres saveurs délicieuses, sans faire souffrir qui que ce soit, que nous pourrons dépasser les habitudes gustatives acquises.

Par ailleurs, à l’heure où nous entendons beaucoup parler d’écologie, nous oublions de faire le lien essentiel avec notre assiette : déforestation, consommation importante d’eau, pollution…

Osons mettre les pieds dans le plat : une transition écologique n’a de sens que si elle passe par une transition alimentaire.
L’élevage est en effet responsable de 14.5 % des émissions de gaz à effet de serre.*

Alors laissez-vous tenter car on vous le garantit : vous allez déguster !

Événement Facebook : https://fb.me/e/2JXryLLR5

*https://www.l214.com/…/statistiques-nombre-animaux…/

Série de documentaire ARTE (2022) :
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022591/qui-peut-on-manger/

« Le spécisme, c’est… »
https://www.youtube.com/watch?v=s76Bw9IH2G8…

! Recettes !
https://vegan-pratique.fr
https://123veggie.fr
https://www.100-vegetal.com

Notre article paru dans un bulletin politique

Nous avons eu l’occasion d’écrire un article pour le bulletin d’information qui se nomme « L’Alternative Rouge et Verte », issu de la formation politique Ensemble ! Bourgogne Franche-ComtéMouvement pour une Alternative de Gauche Écologiste et Solidaire.

Le sujet : notre vision de l’évolution de la place des animaux dans notre société, d’aujourd’hui à un futur plus ou moins proche. Nous savions que notre article serait côte à côte avec un article de La Confédération Paysanne traitant du même sujet. Nous pensons avoir présenté dans notre article de bons éléments de réponses à leur article.

Voici notre article en texte pour une lecture plus aisée, avec tous les liens :

Pourquoi repenser la place de l’animal dans notre société

Parce que tout le monde s’accordera à reconnaître qu’il ne faut pas faire de mal à autrui, d’autant plus sans nécessité, que la liberté des un.e.s s’arrête là où débute celle des autres.

Parce qu’il est aujourd’hui scientifiquement reconnu que la plupart des animaux exploités sont en capacité de ressentir souffrance, peur, plaisir, affection… mais que leur univers mental et émotionnel est trop souvent ignoré et jugé à l’aune de critères anthropocentriques. (1)

Parce que les animaux ont le droit de vivre leur propre vie selon leurs besoins et leurs aspirations et qu’ils ne sont pas des objets dont nous pouvons disposer à notre guise.

Parce que nous n’avons besoin ni de leur viande, ni de steak in-vitro, pour être en bonne santé (2), que nous pouvons nous régaler avec l’alimentation végétalienne (3).

Parce que l’élevage, en particulier intensif, a un impact massif sur notre écosystème en terme de consommation d’eau, d’émissions de gaz à effet de serre, de déforestation… (4) Alors qu’une agriculture biovégétalienne, stimulatrice d’emploi, produisant localement ses fertilisants végétaux, est possible. (5) 

Face à l’enjeu majeur de nourrir équitablement l’ensemble des quelques 10 milliards d’humains à l’horizon 2050, les 60 % de terres agricoles qu’utilise l’élevage, notamment pour du soja OGM importé d’Amazonie, pourraient être ré-allouées à l’alimentation humaine. (4)

Parce que vouloir le bien des animaux, ce n’est jamais, contrairement à des stéréotypes grossiers, se désintéresser du sort des humains et que nos destins, humains et non-humains sont indissolublement liés.

Nous, animalistes, appelons de nos vœux un changement de société profond. Nous voulons davantage que l’amélioration des conditions de vie des animaux élevés et tués pour satisfaire les désirs humains ; nous revendiquons l’abolition de toute forme d’exploitation animale (alimentation, mode et « déco », expérimentation, travail, loisirs…).

Nous ne sommes pas pour autant indifférent.e.s à la possibilité d’améliorer les conditions de vie des animaux actuellement exploités, en faisant barrage à l’implantation de nouvelles fermes usines, en soutenant des projets de loi allant à l’encontre des élevages en cage, hors sol, des pratiques cruelles comme le débecquage, écornage, castration à vif…

On fait de plus en plus dire aux véganes, aux antispécistes, qu’ils souhaitent briser tout lien avec les animaux, seraient les ennemi.e.s juré.e.s des agriculteur.rice.s… Il n’en est rien. L’agriculture est l’activité la plus urgente et la plus vitale pour l’humain. Mais c’est une agriculture végétale et respectueuse de l’environnement que nous souhaiterions voir se développer, en lien avec les AMAP, les marchés de petits producteurs… C’est un système à revoir profondément, en concertation avec les éleveur.euse.s souvent en difficulté et en souffrance en raison d’un système capitaliste et productiviste, orienté vers la seule recherche du profit, qui broie animaux comme humains.

Les animaux peuvent demeurer à nos côtés, mais libres et dignement traités.

C’est pourquoi nous, animalistes, sommes favorables à l’émergence d’un véritable droit des animaux, qui, tenant compte de leurs souffrances et aspirations, leur permette d’accéder au statut de personne-non humaine. (6)

– des droits dits négatifs qui conféreraient aux animaux la garantie de ne pas être esclaves, tués, séparés de leur famille… ;

– des droits dits positifs qui nous enjoindraient à respecter leur habitat, à tenir compte de leurs besoins lorsque nous construisons, nous obligeraient à porter secours à des animaux blessés par nos activités ou prendre soin des animaux qui sont devenus dépendants de nous…

En somme, il nous faut définir des droits différenciés, en fonction de la nature de la relation entre humain et animal.


Il est non seulement possible mais urgent d’imaginer un monde où les animaux et les humains pourraient coexister sans relation d’exploitation.

Et il est possible de réaliser ce projet politique, pour peu que l’on y réfléchisse tous ensemble et de façon circonstanciée, selon les contextes sociaux, économiques, géographiques et climatiques.

« Pourquoi ne pas imaginer un nouveau modèle, porteur d’emploi, de durabilité écologique et d’espoir, dans lequel les agriculteurs pourraient vivre de leurs terres sans exploiter les animaux et sans polluer les écosystèmes ? »

Élodie Vieille Blanchard, présidente de l’Association Végétarienne de France
in Révolution Végan. – Dunod, 2018

Le CABle – Collectif Animaliste Bisontin, un lien vers une éthique

Pour aller plus loin :

Zoopolis, une théorie politique du droit des animaux / S. Donaldson et W. Kymlicka. – Alma, 2016

Notes :

  1. Déclaration de Cambridge sur la conscience (2012)
  2. vegetarisme.fr/sante
  3. vegan-pratique.fr
  4. viande.info
  5. l214.com/agriculture-biovegetalienne et abv-france.org
  6. droitetanimaux.com/personne-humaine

Retours sur la projection-débat de Gorge Coeur Ventre

(pour une succincte présentation du film, voir l’article précédent)

Après la projection a eu lieu un très intéressant questions-réponses entre le public et Maud Alpi. Résumé des informations collectées à ce moment-là.

** attention : contient des spoilers **

C’est un sacré défi qu’a choisi de relever Maud Alpi : raconter une fiction à portée animaliste – et esthétique – dans un abattoir en fonctionnement.
Son idée de base : suivre un jeune homme qui pratique pour un temps le métier de bouvier* dans un abattoir. A l’origine, l’abattoir devait être en arrière-plan. Mais au fur et à mesure, les animaux sont devenus (eux aussi) des personnages centraux. Un chien, celui qui est l’inséparable compagnon du jeune homme, d’abord, puis des vaches, taureaux, cochons, moutons, veaux, porcelets, agneaux… ceux qui attendent dans la bouverie, la caméra captent leurs regards perdus ou apeurés… ceux qui se serrent les uns contre les autres… ceux qui sont poussés en avant, leur détresse… Certains tentent de résister. La caméra, qui esthétise certaines scènes du film, ne peut pas (et ne veut pas) « cacher » la réalité de ce qui se passe. Un jeune cochon fuit et se coince la tête entre des barreaux. Une vache refuse d’avancer dans un couloir étroit, le jeune homme lui donne alors des chocs électriques de façon répétée. Et cette litanie incessante et cynique : Allez ! Contraints, les animaux y vont et sont tués, en arrière-plan.

Maud Alpi nous explique que pour tourner le film, les deux acteurs humains principaux (le jeune homme et son collègue) ont suivi une formation de bouvier et ont vraiment travaillé pour l’abattoir, en même temps qu’ils ont travaillé en tant qu’acteur. Ils ont évolués à travers les cris des animaux, les odeurs d’excrément et de sueur. L’ambiance sonore du film est d’ailleurs étudiée pour rendre compte de cela.

Lors de la scène où la vache reçoit des chocs électriques, l’acteur était sous pression. Non seulement parce que la caméra tournait, mais aussi parce que les ouvriers de la tuerie s’impatientaient. C’est eux qui lui ont donné le pistolet électrique. Maud Alpi ne lui a pas demandé de faire ce geste. Pour Maud, lorsque l’on a une tâche à accomplir en urgence, dans ce contexte de travail, il n’y a plus de place pour de l’empathie envers l’animal : il doit avancer coûte que coûte dans ce satané couloir. Elle a même évoqué le plaisir que l’on peut finir par ressentir en accomplissant ce genre de tâche. On ne parle pas ici de monstres, mais de réactions humaines. On peut saluer ce refus du manichéisme.

Il n’y a pas de grand discours animaliste dans ce film. Le personnage se retrouve là presque par hasard parce qu’il a besoin de travailler. C’est graduellement qu’il va se demander si ce rapport aux animaux est « normal ». Le peu d’échanges parlés avec son collègue évoquent des cauchemars, et le fait que si les animaux étaient rendus silencieux (sans cordes vocales) et propres (digestion ralentie), s’ils étaient modifiés par la science… s’ils ne résistaient pas… alors leur métier serait mieux accepté, par les gens, et peut-on imaginer, par eux-même. Avec des si…

Les deux hommes finiront par s’opposer à leur métier. La goutte d’eau qui fait déborder le vase : une vache qui s’apprête à vêler dans la bouverie.

« Aucun animal ne peut sortir d’ici vivant. »

Alors laisser naître le veau est absurde pour les bouviers… Scène très dure de presque naissance qui se transforme en exécution. Pas de miracle ici. La logique de l’abattoir s’abat encore. Ce qui change : les bouviers choisissent de brûler le cadavre de la vache enceinte. Une image qui peut choquer : ultime maltraitance ? scène cathartique ? Ceci dépend de la sensibilité de chacun-e. Pour Maud, il s’agit d’un dernier hommage rendu à la vache. Une sorte de rituel. Les interprétations sont plurielles, la scène fait en tout cas le lien avec la fin du film, où des chiens sont filmés à travers des ruines de ce qui ressemble à un abattoir. Le message semble clair, ce genre de lieu doit disparaître. La chanson de Leonard Cohen, Show Me the Place, accompagne et élargit le message.

*employé d’abattoir travaillant dans la bouverie, la partie où les animaux arrivent vivant, sont parqués, puis sont emmenés vers le lieu de leur mise à mort.

Autour du film

Cette approche qui n’est pas celle d’un documentaire militant et la beauté de certaines images : regards des animaux, texture de leurs pelages, plusieurs scènes de la vie du jeune homme à l’extérieur (à la fois quotidiennes et lourdes de sens), lenteur des plans, rôle de la lumière… permettent de toucher un public de cinéphile qui n’est pas forcément sensibilisé à la cause animale. Ainsi, Maud nous a précisé qu’elle en a rencontré certain-es qui ont arrêté de consommer de la viande après avoir vu le film.

Le titre est inspiré d’un poème de Pier Paolo Pasolini (in La Religion de mon Temps). La date de sortie en salle : novembre 2016.

Il était très intéressant de suivre Maud dans ces questionnements : comment tourner avec des animaux sans les exploiter, sans leur nuire ? Filmer un animal qui va se faire tuer dans cet abattoir, ça ne lui apportera rien, il va mourir… mais le film donne à voir et à entendre ce qu’ils vivent. Est-ce suffisant ? Maud a fait des choix, mais tout n’est pas évident pour elle. Sa volonté était notamment de sauver et de placer les animaux qui ont été poussés à être acteur, c’est à dire qui ont été déplacés, dirigés pour les besoins du film. Ce qui a été possible pour plusieurs montons, sauf un. Celui qui apparaît sur la pochette du film. Maud ne se le pardonne pas.

Il existe un lien très fort entre le jeune homme, vagabond, et son compagnon le chien. Dans la vraie vie, entre l’acteur et le chien c’est la même chose. L’homme est parfois autoritaire, mais ils vivent ensemble, ils se connaissent, leur amitié est sincère. Pour Maud, c’est ce qui permet d’obtenir une coopération libre de la part du chien. Pour elle, ceci n’a rien à voir avec le travail des dresseurs qui se servent d’animaux vivant en cage.

Avant de se lancer, Maud redoutait que l’autorisation de filmer dans un abattoir ne soit difficile à obtenir. Elle l’a été, mais le biais de la fiction a permis de rendre l’entreprise réalisable. Même si le contenu du film a évolué, mettant les humains davantage de coté (ce qui aurait fait grincer des dents si ça avait été posé dès le début). Le vétérinaire qui évolue beaucoup dans l’abattoir, par exemple, n’apparaît pas dans les scènes sélectionnées. Son rôle est purement technique.

C’est un film sur un sujet sensible et qui contient des scènes difficiles. Nous avons apprécié de voir qu’il réussit le pari de réunir les curieux, les animalistes et les cinéphiles.

Nous remercions infiniment Maud Alpi d’être venue présenter son film et discuter avec nous. Et pour son ouverture, son militantisme réfléchi et sa gentillesse !

Merci également à l’Habitat Jeunes Les Oiseaux de nous avoir accueilli-es !

Pour aller plus loin :
– article paru dans Ballast : https://www.revue-ballast.fr/maud-alpi-cet-aveuglement-aujourdhui-impossible
– article paru dans Débordements : https://www.debordements.fr/Maud-Alpi
– filmographie de Maud Alpi : https://www.unifrance.org/annuaires/personne/325550/maud-alpi

Le CABle

Projection-débat « Gorge cœur ventre » (en présence de Maud Alpi)

Les bêtes arrivent la nuit. Elles sentent. Elles résistent.
Avant l’aube, un jeune homme les conduit à la mort.
Son chien découvre un monde effrayant qui semble ne jamais devoir s’arrêter.

Une projection du film Gorge cœur ventre est organisée au FJT les Oiseaux le mardi 3 décembre 2019 à 20h30 en présence de sa réalisatrice Maud Alpi.
À partir de 19h30, venez rencontrer la réalisatrice autour d’un buffet végétalien et échanger avec les membres du collectif animaliste Le Cable, qui animeront ensuite le débat autour du film.

ENTRÉE LIBRE

Événement Facebook : https://www.facebook.com/events/789655294820270/

Action bisontine contre le spécisme

Humanimo et Le CABle participent à la journée mondiale pour la fin du spécisme, initiée par l’association PEA – Pour l’Égalité Animale.

Soyons nombreux le samedi 24 août, à 15h, devant la Citadelle de Besançon, pour dénoncer les oppressions dont sont les victimes les animaux, demander une réelle considération des intérêts des animaux, et revendiquer l’abolition de toutes formes d’exploitation.

Le spécisme désigne l’idéologie discriminatoire considérant que la simple appartenance d’un individu à une autre espèce est un argument suffisant pour ne pas prendre en compte ses intérêts. 

Malgré les consensus scientifiques sur la sensibilité et la conscience des animaux, nous continuons d’élever certaines espèces pour leur viande, d’autres pour notre compagnie ou notre divertissement. Nous continuons de considérer les animaux de laboratoire comme un modèle pour l’homme, malgré les scandales médicaux qui n’ont pu être évités par ce moyen. Nous continuons d’enfermer les espèces en voie de disparition, faute de faire les efforts nécessaires pour préserver leurs espaces naturels.

Nous, animalistes et antispécistes, considérons qu’il est urgent d’imaginer une société égalitaire qui prendrait en compte les intérêts de tous les êtres sensibles.
De Rio de Janeiro à Varsovie en passant par Besançon, des militant·es antispécistes porteront quelques revendications qui permettraient que notre société évolue pour inclure les animaux dans notre cercle de considération morale.
« Oui à l’altruisme, non au spécisme ! »

N’hésitez pas à vous inscrire sur l’événement facebook. https://www.facebook.com/events/1349725578530406/

Site officiel de la Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme : https://www.end-of-speciesism.org/fr/

Page Facebook de la JMFS : World day for the End of Speciesism – Wodes

Festiveg : samedi 8 juin 2019 !

Humanimo organise demain son premier Festiveg ! À la fois journée de sensibilisation à la condition animale, événement festif et culturel, le Festiveg se déroulera au Scènacle de 14 à 20H.

Au programme : stands associatifs avec des associations nationales et locales, des commerces locaux engagés sur une voie éthique pour les animaux et la planète, une conférence et une table-ronde…

Le CABle y tiendra un stand *spécial* : nous avons préparé un jeu qui est un mix entre le Trivial Pursuit et le jeu Serpents et échelles : Bestiale Poursuite 🐾Testez vos connaissances sur les animaux : leurs caractéristiques, leurs droits et leur histoire, la santé végé, l’écologie… Des ptits badges sont à gagner 😉

Événement :
https://www.facebook.com/events/2312200792135144/
Descriptif détaillé :
http://festiveg.humanimo.fr/?fbclid=IwAR3vmvpfTf0yInLDsewtOEE9GUtoyfuV6keGe4U7dI3vcnMVYTsZLZZUc-8

Stands au marché de noël de Grandvelle

Nous avons la chance de pouvoir tenir des stands au marché de Noël de Granvelle cette année !
La Brasserie Papillon nous fera de la place dans son chalet à plusieurs moments. C’est une brasserie qui produit une bière locale, éthique et solidaire

Au programme : documentation animaliste et culinaire + dégustations !

Voici les horaires où vous pourrez nous trouver :
Samedi 1er décembre : 11h-13h
Dimanche 2 décembre : 15h30-17h30
Samedi 8 décembre : 13h30-16h
Samedi 15 décembre : 12h-14h
Samedi 22 décembre : 11h30-14h
Dimanche 23 décembre : 12h30-15h30
Samedi 29 décembre : 12h-14h
Dimanche 30 décembre : 11h-13h30
(nous annoncerons les éventuels changements sur notre page Facebook)

Action de rue : INFO²

Le CABle (Collectif Animaliste Bisontin, un lien vers une éthique) organise une action de rue le 20 octobre de 14h à 16h, Place Pasteur à Besançon.

Cette action a pour titre INFO². 4 écrans diffusent des vidéos sans commentaires dans le but d’interpeller les passant-es sur la souffrance animale. Des militant-es sont là pour dialoguer avec les personnes qui le souhaitent.

C’est une façon de protester contre les maltraitances et les mises à mort des animaux, de donner à voir une réalité habituellement cachée et bien sûr d’inviter chacun-e à repenser son rapport aux animaux.

Cette action est déclarée,
et prend pour modèle les actions Cube of Truth d’Anonymous for the Voiceless.

+-+-+-+-+-+-+-+-+-+
Cette action nécessite une dizaine de personnes.
– 8 personnes silencieuses pour porter un écran ou un panneau à qui nous prêterons un masque tout blanc, et qui devront s’habiller en noir (si possible avec une capuche), pour l’effet visuel,
– et quelques autres personnes pour dialoguer avec les passant-es (dans ce cas des militant-es, nous sommes assez pour tenir ces rôles).
Appel à volontaires : dites-nous si vous pouvez nous rejoindre. Un grand merci d’avance !

Goûter-débat : Qui sont les poissons ?

Vendredi 14 septembre à partir de 18H

Le CABle (Collectif Animaliste Bisontin, un lien vers une éthique) vous propose un mini-documentaire (23min) à la fois informatif et ludique sur la sensibilité et les capacités étonnantes des poissons (capacités cognitives, sociabilité…).
Ensuite, nous pourrons échanger sur les rapports que nous avons avec eux, sur la pêche, les aquariums, etc… et sur nos rapports avec les animaux en général.

Des panneaux informatifs seront également présents, ainsi que de la documentation… et de la dégustation 100% végétale 🙂

https://www.facebook.com/events/310977416375423/

Le lieu : Association SPAM, quartier Battant
17 rue de l’École
https://www.spamspam.net/

Le mini-documentaire est issu de la chaîne Youtube « Cervelle d’Oiseau » :
https://www.youtube.com/channel/UC2EYhsS52ykT6sQH5FXoY7g/featured

Informations sur le sujet :
https://www.end-of-fishing.org/fr/
https://www.viande.info/animaux-aquatiques
https://www.inrees.com/articles/poissons-emotions-conscience-nature/