Compte rendu – Journée mondiale pour la fin de la pêche

Nous étions une douzaine de militant-es à nous mobiliser à l’occasion de la deuxième édition de la Journée Mondiale pour la fin de la pêche initiée par PEA.

Pour le CABle, c’est la première fois que nous ciblons spécifiquement les poissons, les crustacés et les céphalopodes, et s’il est encore difficile de militer pour les droits des animaux terrestres, la lutte pour reconnaître aux animaux marins le droit à ne pas souffrir, à ne pas subir d’exploitation est encore plus ardue. Sans doute parce que nombre de personnes ne savent pas que depuis une dizaine d’années les études scientifiques démontrent que les poissons ressentent douleur, stress, angoisse et par conséquent sont eux aussi des êtres sensibles.

En effet, l’EFSA reconnaît la souffrance des poissons depuis un rapport commandé en 2004 sur les conditions d’abattage (p.155). C’est aussi le cas de l’Association Médicale Vétérinaire Américaine depuis 2013 au travers de son guide sur l’euthanasie (p. 67). Parmi les expert-es de la question, il n’y en a presque plus que deux qui persistent à nier la somme des preuves soutenant la sentience des poissons : Key et Rose. La dernière publication de Key en 2016 Les poissons ne ressentent pas la douleur a reçu une salve de réponses contestant ses arguments anthropomorphiques et l’omission d’études reproduites et respectant toutes les exigences méthodologiques.

« Les poissons ont un système nerveux bien développé qui s’organise autour d’un cerveau divisé en plusieurs parties. » « La plupart des poissons possèdent des organes sensoriels très développés. » Article Wikipédia Anatomie des poissons
« Les céphalopodes sont considérés comme les plus intelligents des invertébrés, ils ont des sens développés et un gros cerveau. » Article Wikipédia Cephalopoda
« Plusieurs des critères indiquant que des animaux non-humains peuvent ressentir la douleur sont validés par les expériences sur les crustacés. Ces critères incluent : un système nerveux et des récepteurs sensoriels appropriés, des récepteurs opioïdes et des réponses réduites aux stimuli nocifs lorsqu’on leur administre des analgésiques et des anesthésiques locaux, des changements physiologiques aux stimuli nocifs, des réactions motrices protectrices, faire preuve d’évitement en apprenant et en faisant des compromis entre l’évitement des stimuli nocifs et d’autres exigences de motivation. » Article Wikipédia Pain in crustaceans

« La perception de la douleur chez les invertébrés est plus controversée car ils n’ont pas le cerveau des vertébrés, mais des données de recherche récentes confirment qu’il y a des changements de comportement en réponse à des événements potentiellement douloureux. Cette étude portera sur la perception de la douleur chez les espèces aquatiques, en se concentrant sur les poissons et certains groupes d’invertébrés afin d’interpréter comment les résultats de la recherche peuvent éclairer notre compréhension de la physiologie et de l’évolution de la douleur. » Un article sur le livre Pain in aquatic animals de Lynne U. Sneddon (en anglais).

Les poissons ont-ils des états-d’âmes ?
https://www.inrees.com/articles/poissons-emotions-conscience-nature/

Le livret très complet Poissons. Le carnage. de Joan Dunayer et d’autres auteur-es lève le voile sur un monde très largement ignoré : ce que vivent les poissons, ce qu’ils éprouvent et ce qu’ils subissent de notre fait (pêches, élevages, aquariums, etc.).
Texte intégral disponible sur le site des éditions Tahin Party

De façon plus ludique, nous vous conseillons cette vidéo de Sébastien Moro sur les capacités des poissons : mémoire, apprentissage, individualités, relations sociales, transmission culturelle, douleur.

La controversée pêche de loisir : nous ne mettons pas en doute les actions bénéfiques que certains pêcheurs mettent en place, positives pour la protections des milieux naturels et pour que les espèces de poissons ne disparaissent pas. C’est un travail à saluer. Ceci dit, les intentions peuvent être bonnes, mais ne suffisent pas toujours à résoudre tous les questionnements sur un sujet. Par exemple, un poisson qui se fait prendre plusieurs fois est une preuve que les poissons ne meurent pas toujours en no-kill, mais il sera de toute façon apeuré, stressé d’être sorti de l’eau, blessé même légèrement, et surtout, d’autres poissons ne survivront pas à cette expérience.
Ensuite, il s’agit d’une question de morale pour peser les différents éléments en jeu : pour notre plaisir, avons-nous le droit de nuire à d’autres individus ?
> Article sur la pêche sportive sur animal-ethics.org <

C’est en apprenant à prendre en considération les intérêts des êtres qui nous paraissent éloignés, et en nous basant sur des données scientifiques que poissons, céphalopodes et crustacés ne seront plus considérés comme des marchandises quantifiables en tonnes mais bien comme des individus à part entière.

À bientôt pour une prochaine action !

> Reportage passé au JT de France 3 Région <
> Les panneaux informatifs <
< – – Article annonçant l’action dans l’Est Républicain

Actions ailleurs dans le monde
> Lausanne < happening, discours
> Genève < conférences, happening
> Melbourne, Australie < avec Peter Singer, de la danse, des vidéos
> Nice <
> Monptellier <
> Montevideo, Uruguay <
> Phoenix, USA <
> Modène, Italie <
Et bien d’autres !
-> https://www.facebook.com/findelapeche/
-> https://www.end-of-fishing.org/fr/

Journée Mondiale Pour la Fin de la Pêche – 24 mars 2018

Nous organisons une action d’information de rue le samedi 24 mars de 15h à 17h30 sur la Place du Huit Septembre à Besançon à l’occasion de la Journée Mondiale pour la Fin de la Pêche.

Cette journée revendique l’abolition de la pêche et des élevages aquacoles. Son objectif est de visibiliser les poissons, les crustacés et les céphalopodes, qui représentent la quasi-totalité des animaux tués par les humains (au moins 95 %), avec plusieurs milliers de milliards de victimes chaque année.

Les thématiques abordées lors de cette journée comprennent les capacités physiques et cognitives des animaux aquatiques, les conditions et méthodes de pêche et d’élevage, l’écologie, et bien-sûr, l’éthique animale.

Les études scientifiques s’accumulent depuis dix ans, montrant non seulement que ces animaux sont des êtres sentients, mais également qu’ils possèdent des capacités cognitives complexes. Pour cette raison, nous devons cesser de les exploiter, de même que nous devons cesser d’exploiter les animaux terrestres.

Initiée en 2017 par l’association suisse PEA – Pour l’Égalité Animale, la JMFP est relayée dans le monde entier par de nombreuses associations. Elle vise aussi bien le grand public que les associations œuvrant en faveur des droits des animaux.
Cette journée s’inscrit dans la campagne Qui sont les poissons ? également initiée par PEA. Si ses conclusions sont ouvertement abolitionnistes, le ton va davantage vers l’ouverture au débat avec toutes les sensibilités : welfaristes comme abolitionnistes, animalistes comme écologistes, végétariennes comme véganes, organisations comme individus.

À Besançon, nous distribuerons des tracts et présenterons des panneaux informatifs. Une table de presse avec documentation sera également présente. Vous aussi, venez vous informer sur le monde étonnant des poissons et autres animaux marins !

De nombreuses informations sont présentes sur le site de la JMFP : https://www.end-of-fishing.org/fr/
Sur le site de PEA : https://www.asso-pea.ch/fr/pourquoi/ethologie/intelligence-des-poissons/
Campagne Qui sont les poissons :https://www.youtube.com/watch?v=wTbZZkf7n_0
Vidéo éthologique ludique : https://www.youtube.com/watch?v=bQoCe1o-LE8
La pêche : https://www.youtube.com/watch?v=BU6_DYSc8Es
Notre page Facebook :https://www.facebook.com/le.cable.info