La justice contre les initiatives militantes pacifistes

Justice aveugleDeux actualités illustrent les connivences entre la justice et les multinationales du commerce et de l’élevage.

L’association L214 a reçu des images et vidéos de deux élevages de poules pondeuses aux conditions catastrophiques et s’est empressée de diffuser un communiqué. La réaction des chaînes distribuant ces œufs ne s’est pas fait attendre puisqu’elles ont obtenu l’interdiction de ces contenus sur le principe de “la protection de la vie privée des éleveurs”. Pour en savoir plus : http://www.l214.com/communication/20130724-elevages-Matines-images-censurees

En Autriche cette fois, la Haute Court de Vienne vient d’annuler l’acquittement de militants anti-fourrure. Ceux-ci ont été attaqués pour avoir menacé des chaînes de magasins d’informer les consommateur sur la production de la fourrure s’ils persistaient à commercialiser les produits en étant issus. Là aussi la liberté d’expression est bafouée, et les initiatives en faveur de la cause animale brimées. Une pétition invite à revendiquer le droit à dénoncer ces pratiques commerciales et ces conditions d’élevage : http://www.vgt.at/actionalert/selbstanzeige/self-indict-fr.htm

Ce n’est qu’en réagissant massivement que l’on peut éviter que ces positionnements ne fassent jurisprudence.

Le miel

Le miel est une substance sucrée produite par les abeilles, qui est une réserve de nourriture pour les périodes hivernales, qu’elles stockent dans leur ruche.
L’apiculture est l’élevage d’abeilles pour produire miel, mais aussi pollen, cire, gelée royale et propolis.Certains apiculteurs vont prélever TOUT le miel de la ruche… D’autres ne vont en prélever qu’une partie afin que les abeilles puissent se nourrir correctement.
Pour qu’elles survivent en hiver, le miel prélevé est remplacé par un liquide sucré (moins riche).

Pour produire 500 g de miel, les abeilles doivent effectuer plus de
17 000 voyages, visiter 8 700 000 fleurs, le tout représentant
7 000 heures de travail !!! … Pour, au final, ne pas jouir de ce travail acharné.

Les abeilles se nourrissent où elles veulent : un miel ne peut donc pas être 100 % BIO
(bien que les abeilles fuient généralement les pesticides !)

Avant l’hiver, certains producteurs brûlent leurs ruches par question d’économie mais cette pratique ne se fait pas en France.

« Lorsque l’abeille disparaîtra, il ne restera plus que 4 ans à vivre à l’homme. » Albert Einstein

Le lait, fromage, crème, beurre, yaourts…

Ce qu’on appelle « produits laitiers » sont le lait et tous les aliments provenant de la transformation du lait.

(D’où provient le lait ? Cf Les vaches laitières)

L’être humain est le seul mammifère à boire le lait d’autres animaux et le seul aussi à continuer d’en boire tout au long de sa vie.

Le lait de vache contient 3 fois plus de protéines et 2 fois plus de graisses que le lait maternel.

La digestion du lait de vache est très difficile pour 2/3 de la population mondiale, dûe au lactose et à la caséine.

Indications de consommation deau :

Pour produire 1 kg de bœuf il faut 13 500 litres d’eau.

Pour produire 1 litre de lait il faut 840 litres d’eau .

Pour produire 1 litre de lait de soja il faut 150 litres d’eau.

Pour produire 1 kilo de pommes il n’en faut que 50 litres.

Le lobbying laitier ressasse sans arrêt que le lait est essentiel pour une bonne santé :

– Le calcium :

Rappel : le calcium issu du lait de vache provient de sa nourriture, c’est-à-dire de l’herbe, qui est un végétal ! Il est donc logique de retrouver du calcium dans beaucoup de végétaux : pommes, poires, agrumes, soja, légumes verts, graines, fruits secs…

– La vitamine D :

Une exposition au soleil de 15 minutes (même si le ciel est nuageux) suffit à une bonne absorption du calcium.

Des études sur l’ostéoporose (déminéralisation des os) ont prouvées que plus nous consommons de protéines animales, moins le calcium se fixe : boire du lait n’est donc pas la solution pour lutter contre cette maladie, c’est même l’une des causes de cette dernière !!!

+ d’infos

De plus, tous les antibiotiques, hormones et la nourriture OGM que consomment les vaches finissent dans le lait que nous buvons !

Pour ce qui est des fromages, tous ne sont même pas végétariens puisque certains sont fait à base de présure (qui provient de l’estomac de veaux abattus)…

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Les œufs

En dehors du problème d’éthique dû aux conditions d’élevage des poules pondeuses (cf Les poules pour les oeufs), les œufs représentent plusieurs dangers sanitaires :

– Le confinement dans les hangars provoque des maladies infectieuses, parfois transmissibles à aux humains : Chlamidia, grippe aviaire (H5N1), salmonellose.

– Toxi-infections alimentaires : les produits à base d’œufs (sauces, quiches, etc…) peuvent être rapidement infectés par des salmonelles, si ils sont trop longtemps et/ou mal conservés.
Il est recommandé de se laver les mains après chaque manipulation d’œufs.

– Si les œufs sont intégrés trop tôt dans la nourriture de l’enfant, celui-ci peut devenir allergique.

Le Comté et les fromages AOC régionaux

Le fromage est l’un des principaux produits agricoles au niveau mondial. Selon la FAO, la production mondiale s’est élevée à plus de 18 millions de tonnes en 2004. La France en a produit 1,8 millions de tonnes. La France est le deuxième consommateur de fromage, avec 24 kg par habitant.
En Franche-Comté, même si l’ensilage n’est pas toléré pour le comté et même si l’élevage en stabulation est prohibé, ce n’est pas pour autant que les vaches laitières pour le comté finissent mieux leur vie d’exploitation…

Le comté est un fromage de production régionale, au lait cru de vache et à pâte pressée cuite. Il se présente en grandes meules de 65 cm de diamètre et d’une masse moyenne de 40 kg. Il faut environ 450 litres de lait pour produire une seule meule de comté ! Avec 45 000 tonnes (1 125 000 meules de comté, soit plus de 506 millions de litres de lait !), le comté est la première AOC fromagère française en tonnage. C’est dire le nombre d’inséminations, de gestations et de temps d’enfermement et à la tireuse à lait passé dans la courte vie d’une vache franc-comtoise… car la vache franc-comtoise est inséminée aussi entre l’âge d’un à deux ans et subira 6 à 8 gestations avant de devenir une « vache de réforme » et d’être engraissée pour l’industrie de la viande.
Les vieilles vaches n’existent pas non plus ici dans le Jura, le Doubs, la Haute-Saône et le territoire de Belfort… Elles ont une courte vie de rouage de la machine… Une machine qui nous satisfera jusqu’à quelles limites ?

Quand au mythe de l’économie locale qui serait durement touchée par un changement ou un arrêt total de la consommation de laitages ou de viande, il est possible de rétorquer que tout n’est que choix politiques.
Les éleveurs et les éleveuses locaux vivent aussi de subventions, sont abreuvés de désinformations par les puissants groupes de l’agroalimentaire internationale, sont comprimés par des accords européens de technocrates, vivent dans des conditions de stress liées aux emprunts, à la météo, à l’isolement dans leur travail, certain.e.s ont encore des sentiments mitigés pour les souffrances vues et imposées aux animaux par la productivité et la rentabilité rendue obligatoire à la survie financière de l’entreprise agricole.
Ils s’en tirent mieux que les autres régions, ayant négocié des accords aux conditions plus avantageuses… mais pour combien de temps encore ? avec le FMI, l’OMC et les forts pouvoirs des lobbying de l’industrie de l’agroalimentaire.*
Chercher d’autres manières d’exploiter leurs terres, des nouvelles structures de production, d’exploitation (de végétal), de distribution, toutes plus équitables et non polluantes, retrouver de la solidarité, du sens commun et politique dans le vrai sens, donneront autant de solutions intelligentes pour l’avenir des agricultrices et agriculteurs locaux… D’autres ont eu des idées. En voici quelques-unes. (lien à venir)

* le lobbying agroalimentaire
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Les poussins pour la chair ou pour la ponte

Une fois que la poule pond ses œufs, ces derniers sont immédiatement ramassés pour finir dans un incubateur durant 18 jours, puis en salle d’éclosion pendant 2 à 3 jours.
Une fois les œufs éclos, tous les poussins sont posés sur des tapis roulants et le « tri » peut commencer :
Manuellement, les employé.e.s trient et séparent les deux sexes différents pour leur réserver un avenir bien précis (et bien cruel !) :
– les poussins femelles vont devenir des poules pondeuses (cf Les poules pour les œufs)
– les poussins mâles sont directement broyés ou gazés (la race mâle des poules pondeuses n’étant pas assez rentable pour la chair !).

Une autre race sera sélectionnée pour faire des mâles des poulets de chair. Bien sûr, les femelles (inutiles) de cette même race seront broyées à la naissance, sauf les reproductrices !!!

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