Spécial Région : élevage en Franche-Comté

Les Franc-Comtois.e.s s’enorgueillissent d’avoir des vaches en liberté dans leurs paysages. Pourtant c’est mal connaître la vie et le sort de ces animaux…

– La Montbéliarde
La bonne vieille vache du coin. Dans toutes nos prairies, elles font plaisir à voir. Un orgueil bien franc-comtois parfois. Est-ce qu’elle serait mieux traitée ici ? Voyons en cliquant ici.

– Le Comté et les fromages AOC régionaux
En Franche-Comté, on se régale du comté à toutes les sauces : en tartines avec le café le matin, en tranches dans le sandwich et en cubes dans les salades et en accompagnement du vin du Jura, râpées dans les tartes salées, sur les pâtes, etc., et encore en fondues et autres plats. C’est juste du fromage ? On fait du bien à l’économie locale ? C’est bio puisqu’on voit les vaches dehors ?
Pas tout à fait. Explications.

– L’élevage franc-comtois
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Les bovins

Les vaches sont destinées dès leur naissance à servir de viande ou de production de lait. On distingued’ailleurs quatre grands « types » de vaches : lesvaches laitières, lesvaches allaitantes ou vaches à viande, les races mixtes et les rustiques. L’expression « vaches de réforme » désigne les vaches abattues pour production insuffisante, stérilité, troubles infectieux, troubles de locomotion, etc. Ce sont les plus consommées en France. L’âge moyen d’une vache laitière de réforme est compris entre 5 et 8 ans. Les vaches allaitantes (à viande) sont abattues entre 8 et 15 ans.

Cinq races seulement (sur 45 recensées) représentent 85 % du cheptel bovin français : la Prim’Holstein, la Charolaise, la Normande, la Montbéliarde et la Limousine. Le cheptel national représente près de 8,5 millions de têtes.

Ces données brutes ne remplacent pas quelques informations sur les conditions d’élevage. Peu d’images de l’industrie de la viande sont montrées, hormis, par exemple, un joli dessin d’un cochon souriant sur un bâton de saucisson et tout produit animal en barquette… La réalité est tout autre…

  1. Les veaux
  2. Les vaches laitières
  3. Les bovins pour la viande
  4. Les produits (cuir, graisse, etc.)

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Le Comté et les fromages AOC régionaux

Le fromage est l’un des principaux produits agricoles au niveau mondial. Selon la FAO, la production mondiale s’est élevée à plus de 18 millions de tonnes en 2004. La France en a produit 1,8 millions de tonnes. La France est le deuxième consommateur de fromage, avec 24 kg par habitant.
En Franche-Comté, même si l’ensilage n’est pas toléré pour le comté et même si l’élevage en stabulation est prohibé, ce n’est pas pour autant que les vaches laitières pour le comté finissent mieux leur vie d’exploitation…

Le comté est un fromage de production régionale, au lait cru de vache et à pâte pressée cuite. Il se présente en grandes meules de 65 cm de diamètre et d’une masse moyenne de 40 kg. Il faut environ 450 litres de lait pour produire une seule meule de comté ! Avec 45 000 tonnes (1 125 000 meules de comté, soit plus de 506 millions de litres de lait !), le comté est la première AOC fromagère française en tonnage. C’est dire le nombre d’inséminations, de gestations et de temps d’enfermement et à la tireuse à lait passé dans la courte vie d’une vache franc-comtoise… car la vache franc-comtoise est inséminée aussi entre l’âge d’un à deux ans et subira 6 à 8 gestations avant de devenir une « vache de réforme » et d’être engraissée pour l’industrie de la viande.
Les vieilles vaches n’existent pas non plus ici dans le Jura, le Doubs, la Haute-Saône et le territoire de Belfort… Elles ont une courte vie de rouage de la machine… Une machine qui nous satisfera jusqu’à quelles limites ?

Quand au mythe de l’économie locale qui serait durement touchée par un changement ou un arrêt total de la consommation de laitages ou de viande, il est possible de rétorquer que tout n’est que choix politiques.
Les éleveurs et les éleveuses locaux vivent aussi de subventions, sont abreuvés de désinformations par les puissants groupes de l’agroalimentaire internationale, sont comprimés par des accords européens de technocrates, vivent dans des conditions de stress liées aux emprunts, à la météo, à l’isolement dans leur travail, certain.e.s ont encore des sentiments mitigés pour les souffrances vues et imposées aux animaux par la productivité et la rentabilité rendue obligatoire à la survie financière de l’entreprise agricole.
Ils s’en tirent mieux que les autres régions, ayant négocié des accords aux conditions plus avantageuses… mais pour combien de temps encore ? avec le FMI, l’OMC et les forts pouvoirs des lobbying de l’industrie de l’agroalimentaire.*
Chercher d’autres manières d’exploiter leurs terres, des nouvelles structures de production, d’exploitation (de végétal), de distribution, toutes plus équitables et non polluantes, retrouver de la solidarité, du sens commun et politique dans le vrai sens, donneront autant de solutions intelligentes pour l’avenir des agricultrices et agriculteurs locaux… D’autres ont eu des idées. En voici quelques-unes. (lien à venir)

* le lobbying agroalimentaire
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Les poissons et les batraciens

Les animaux marins et d’eaux douces sont les plus grands oubliés de la cause animale.
Et pourtant, ces animaux ressentent autant la douleur et le stress que les autres espèces.

Chaque année, plus de 130 millions de tonnes de poissons et crustacés sont consommés dans le monde. En moyenne, un habitant consomme 28 kg de poissons par an.
Les 2/3 de la production halieutique mondiale est utilisée pour la consommation humaine directe. Le tiers restant est destiné à la fabrication de farines de poissons, utilisées pour nourrir les poissons d’élevage.
Comment se passe ce carnage aquatique ?

+ d’infos :
« Poissons : le carnage » (téléchargement intégral de la brochure en bas de la page)
Veganimal.info

« Quand le poisson pleure, c’est à cause de l’eau qu’on ne voit pas ses larmes ».

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