Action pour la JMAL

Ce mercredi 22 avril, nous étions 6 militant-es à avoir installé une table d’information et à avoir diffusé des tracts sur l’expérimentation animale, de 15h à 18h place du 8 Septembre. Petite vidéo sur cette action.
Ceci à l’occasion de la Journée Mondiale des Animaux dans les Laboratoires. Nous voulions sensibiliser le public à l’utilisation massive d’animaux malgré l’inutilité et la cruauté de ces expérimentations.

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Nous avions différents tracts présentant des méthodes substitutives, des listes de produits non-testés, ainsi que des informations plus générales sur l’antispécisme. Nous avons constaté que globalement la vivisection reste un sujet méconnu du public : nombreux sont celleux qui croient l’expérimentation animale nécessaire et inévitable, alors que de plus en plus de scientifiques se mobilisent pour son abolition – des exemples : Antidote Europe, Pro Anima et Ethicscience. Il reste donc un gros travail d’information à accomplir, même si nous avons déjà reçu des échos favorables.

Initiative Stop Vivisection : signatures validées

« Les autorités viennent de certifier plus d’un million de signatures pour l’initiative citoyenne européenne Stop Vivisection. Ce dispositif mis en place en 2012 permet aux citoyens de proposer des modifications législatives dans l’Union européenne. »

 

« À l’occasion de la Journée mondiale des animaux dans les laboratoires, demain le 24 avril, l’organisation de défense des animaux GAIA lance un film d’animation sur l’expérimentation animale. Une vidéo de six minutes permettant de réfuter les arguments en faveur des tests sur animaux, et de démonter les nombreux mythes à ce propos. Par cette action, GAIA souhaite attirer l’attention du public sur le sort des millions d’animaux qui continuent de souffrir et de mourir dans les laboratoires du monde entier. »

 

L’expérimentation animale en question

Infos rassemblées à l’occasion de la collecte de signature pour l’initiative citoyenne européenne Stop Vivisection (qu’est-ce que c’est ? Voir plus bas…).

 

Résumé de la vidéo « Safer Medicines » (2006)
https://www.youtube.com/watch?v=z3Gn2HMrkFE

 

Il existe de nos jours de nombreux médicaments qui permettent de soigner tout un tas de choses. Mais certains d’entre eux causent des effets secondaires pire que la maladie elle-même. Il faut améliorer nos façons de tester les médicaments.

L’utilisation d’animaux pour les tests est controversée, non seulement parce que les animaux en souffrent, mais aussi parce que ce n’est pas une méthode sans danger pour les humains. Safer Medicines est une asso anglaise qui œuvre pour le développement de méthodes plus sûres et efficaces.

 

Jarrod Bailey, chercheur, consultant pour cette asso, explique que les tests sur animaux sont obligatoires sur au moins deux espèces animales, une de type rongeur (souris, rats…) et une de type non-rongeur (singes, chiens…).

 

Scandale de la Thalidomide, prescrite entre 1957 et 1961 pour les femmes enceintes ayant des nausées → 10 000 bébés nés avec bras/jambes trop courts, ou pas de bras/jambe du tout.

 

Mat Fraser, un acteur ayant cette infirmité témoigne : « Même si il y avait eu plus de tests ça n’aurait rien changé, les effets secondaires de ce médoc ont été très marginaux sur certaines espèces, nuls sur d’autres… en tout, 50 espèces ont étés testées sans révéler ce qui arriverait aux humains ! »

 

Scandale du Vioxx, un anti-douleur, 2000-2004. Il donnait de bons résultats sur le cœur d’animaux, mais a causé 300000 crises cardiaques et accidents vasculaires, dont la moitié ont été fatals.

 

Des méthodes alternatives existent.

Collecte de tissus humains

Asterand (USA) principal fournisseur de tissus humains, en récolte dans les hôpitaux d’environ 15 pays, de façon éthique. Récolte aussi des données sur les patients, de façon anonyme.

Bob Coleman, docteur dans le domaine, a travaillé 30 ans pour un labo. Les tests sur les animaux le frustraient de part leur caractère imprévisible. Des tests longs : il faut environ 15 ans pour mettre un médoc sur le marché. Au coût important : 1,6 milliard de dollars pour un médoc.

Biopuce microfluidique interactive à base cellulaire

Hurel corporation, en Californie. Ils précisent que la culture de cellules humaines n’est pas suffisante pour reproduire le fonctionnement de l’organisme. La puce est composée d’un réseau de compartiments et de canaux microfluidiques qui reproduisent les organes et le système sanguin.

La puce ADN permet d’observer les réactions des gènes

La société SimuGen (Royaume-Unis) utilise les bio puces et les puce ADN ainsi que du matériel informatique performant. Des résultats précis : → évaluation du type de toxicité, des doses conseillées – et cela de façon plus rapide et moins chère. Il faut 24h pour faire une culture cellulaire.

La modélisation informatique

des dizaine de millions de calculs ont permis par exemple de modéliser un cœur humain. Son auteur, un pionnier en la matière : le docteur Denis Noble. Peut pour le moment remplacer une partie des tests sur animaux. Est encore à développer.

Le microdosage ; des tests sur des volontaires à de très petites doses

Après l’administration, on fait des mesures très sensibles pour observer les résultats. On observe où va le médoc et comment l’organisme le métabolise. Les mesures sont si sensibles qu’elles pourraient détecter un litre de liquide dilué dans tous les océans du monde. Xceleron est le leader dans le domaine. Son but : faire gagner du temps et de l’argent aux chercheurs. Ils sont de plus en plus sollicité.

 

Safer Medicines a fait une étude au Royaume-Unis, sur 500 médecins généralistes, 83 % pensent qu’il faut évaluer dans quelle mesure les tests sur les animaux sont fiables. Le risque 0 n’existe pas, mais on peut significativement améliorer les effets indésirables des médicaments.

 

 

Prise de notes sur le texte Dix mensonges sur l’expérimentation paru dans la revue d’information d’Antidote Europe (2005)
http://antidote-europe.org/

 

Les tests sur les animaux utilisés afin de fabriquer des médicaments destinés aux humains ne peuvent pas être fiables de façon certaine car il y a des différences dans les génomes de chaque espèces. 2004, un article dans le British Medical Journal : remise en question totale de l’intérêt de ces tests.

Il existe une réglementation pour les animaux vertébrés mais elle est vague, les expérimentateurs ont toute liberté de qualifier leurs recherches de « nécessaires », de ne pas utiliser les méthodes substitutives (qui peinent à être démocratisées), de ne pas utiliser d’antalgiques…

 

Au moins 12 millions d’animaux sont utilisés par an en Europe. Ce nombre a diminué depuis 1970-1980 mais le nombre d’animaux transgéniques utilisés a augmenté. Les animaux transgéniques sont prédisposés à devenir malade.

 

La réglementation des 3R date de 1959 « affiner (refine) réduire(reduce) remplacer (replace) ». Affiner les protocoles pour plus d’efficacité, réduire le nombre de cobayes, utiliser des méthodes alternatives si possible, utiliser plutôt des rats que des chiens par exemple (moins choquant au yeux du public). Des mesures « poudre aux yeux » qui ne sont pas assez appliquées.

 

Limite des tests in vitro : il est mieux de pouvoir observer le corps en entier, avec ses mécanismes. Mais ces mécanismes varient suivant les animaux. Exemple : étudier le scorbut n’est pas possible sur les souris, les lapins etc car ces animaux synthétisent eux-même la vitamine C alors que nous la puisons dans notre alimentation.

Le chimpanzé est l’animal le plus semblable à l’homme (98 % du génome en commun). Mais il est immunisé au virus du VIH et l’hépatite B est chez lui bénigne. Par contre il réagit à l’Ebola de la même façon que nous.

 

Un grand nombre de découvertes auraient pu se faire sans expérimentation animale. Beaucoup de progrès ont été fait par observation clinique et épidémiologie. Ex : on a défini que les facteurs à risques pour les maladies cardiovasculaires sont un taux élevé de cholestérol, le tabac, la sédentarité etc.

 

+ La physiologie étudie le rôle, le fonctionnement et l’organisation mécanique, physique et biochimique des organismes vivants et de leurs composants organes, tissus, cellules et organites cellulaires.

+ L’épidémiologie est l’étude des facteurs influant sur la santé et les maladies de populations. Il s’agit d’une discipline qui se rapporte à la répartition, à la fréquence et à la gravité des états pathologiques.

 

D’autres médecines ont fait preuve de leur utilité sans avoir eu à avoir recours à l’expérimentation : acupuncture, chiropratique, homéopathie, naturopathie, ostéopathie.

Dénonciation de recherches inutiles aux humains et aux animaux, comme par exemple sacrifice de chats pour étudier l’innervation de leurs vibrisses.

Certains chercheurs expérimentent seulement dans le but d’obtenir des diplômes, d’avancer dans leurs carrière.

 

Et la prévention ? Chercher les vraies causes et les solutionner nous libérerait de l’usage de médicaments. Cancer : la plupart des médicaments testés sur animaux sont inefficaces sur les humains. De plus, 80 % d’entre eux sont causés par la pollution environnementale.

 

Doutes sur l’utilité des dissections dans les études. Alternatives : maquettes, vidéos, informatique. Différences gênantes entre les entraînements sur les animaux et les opérations réelles : les tissus résistent différemment, les organes ne sont pas aux mêmes endroits : dixit des médecins.

 

Des tests que l’on peut modifier selon son bon vouloir ; cas d’une substance qui, testées sur des souris de souche C3H s’avère cancérigène, et quand elle est testées sur des souris de souche C57B1 ce n’est pas le cas.

 

Image © International Campaigns

International Campaigns mène depuis 2008 la campagne Stop aux Animaux dans les Laboratoires d’Expérimentation qui « a pour vocation d’informer et de sensibiliser le grand public sur le sort que l’industrie de la vivisection réserve aux animaux dans les laboratoires en France et partout dans le monde. » -> extrait de leur site : http://www.stop-animaux-labos.org/etat-desprit/. Leurs actions prennent notamment la forme d’impressionnants happening et sont organisées dans toute la France.

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Initiative européenne Stop Vivisection

 « L’initiative STOP VIVISECTION donne la possibilité aux citoyens de l’UE d’exprimer leur NON à l’expérimentation animale et d’exiger de l’Union européenne un parcours scientifique avancé, protégeant les droits des êtres humains et des animaux. Avec 1 million de signatures, les citoyens européens peuvent prendre part à l’élaboration des politiques de l’Union européenne. »

Parce qu’il est grand temps de faire évoluer certaines pratiques dépassées et cruelles, forçons les législateurs à faire utiliser et développer les méthodes alternatives.
Il reste 30 jours pour y participer. Pour s’informer et signer, c’est par ici…
http://www.stopvivisection.eu/fr

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