Notre article paru dans un bulletin politique

Nous avons eu l’occasion d’écrire un article pour le bulletin d’information qui se nomme « L’Alternative Rouge et Verte », issu de la formation politique Ensemble ! Bourgogne Franche-ComtéMouvement pour une Alternative de Gauche Écologiste et Solidaire.

Le sujet : notre vision de l’évolution de la place des animaux dans notre société, d’aujourd’hui à un futur plus ou moins proche. Nous savions que notre article serait côte à côte avec un article de La Confédération Paysanne traitant du même sujet. Nous pensons avoir présenté dans notre article de bons éléments de réponses à leur article.

Voici notre article en texte pour une lecture plus aisée, avec tous les liens :

Pourquoi repenser la place de l’animal dans notre société

Parce que tout le monde s’accordera à reconnaître qu’il ne faut pas faire de mal à autrui, d’autant plus sans nécessité, que la liberté des un.e.s s’arrête là où débute celle des autres.

Parce qu’il est aujourd’hui scientifiquement reconnu que la plupart des animaux exploités sont en capacité de ressentir souffrance, peur, plaisir, affection… mais que leur univers mental et émotionnel est trop souvent ignoré et jugé à l’aune de critères anthropocentriques. (1)

Parce que les animaux ont le droit de vivre leur propre vie selon leurs besoins et leurs aspirations et qu’ils ne sont pas des objets dont nous pouvons disposer à notre guise.

Parce que nous n’avons besoin ni de leur viande, ni de steak in-vitro, pour être en bonne santé (2), que nous pouvons nous régaler avec l’alimentation végétalienne (3).

Parce que l’élevage, en particulier intensif, a un impact massif sur notre écosystème en terme de consommation d’eau, d’émissions de gaz à effet de serre, de déforestation… (4) Alors qu’une agriculture biovégétalienne, stimulatrice d’emploi, produisant localement ses fertilisants végétaux, est possible. (5) 

Face à l’enjeu majeur de nourrir équitablement l’ensemble des quelques 10 milliards d’humains à l’horizon 2050, les 60 % de terres agricoles qu’utilise l’élevage, notamment pour du soja OGM importé d’Amazonie, pourraient être ré-allouées à l’alimentation humaine. (4)

Parce que vouloir le bien des animaux, ce n’est jamais, contrairement à des stéréotypes grossiers, se désintéresser du sort des humains et que nos destins, humains et non-humains sont indissolublement liés.

Nous, animalistes, appelons de nos vœux un changement de société profond. Nous voulons davantage que l’amélioration des conditions de vie des animaux élevés et tués pour satisfaire les désirs humains ; nous revendiquons l’abolition de toute forme d’exploitation animale (alimentation, mode et « déco », expérimentation, travail, loisirs…).

Nous ne sommes pas pour autant indifférent.e.s à la possibilité d’améliorer les conditions de vie des animaux actuellement exploités, en faisant barrage à l’implantation de nouvelles fermes usines, en soutenant des projets de loi allant à l’encontre des élevages en cage, hors sol, des pratiques cruelles comme le débecquage, écornage, castration à vif…

On fait de plus en plus dire aux véganes, aux antispécistes, qu’ils souhaitent briser tout lien avec les animaux, seraient les ennemi.e.s juré.e.s des agriculteur.rice.s… Il n’en est rien. L’agriculture est l’activité la plus urgente et la plus vitale pour l’humain. Mais c’est une agriculture végétale et respectueuse de l’environnement que nous souhaiterions voir se développer, en lien avec les AMAP, les marchés de petits producteurs… C’est un système à revoir profondément, en concertation avec les éleveur.euse.s souvent en difficulté et en souffrance en raison d’un système capitaliste et productiviste, orienté vers la seule recherche du profit, qui broie animaux comme humains.

Les animaux peuvent demeurer à nos côtés, mais libres et dignement traités.

C’est pourquoi nous, animalistes, sommes favorables à l’émergence d’un véritable droit des animaux, qui, tenant compte de leurs souffrances et aspirations, leur permette d’accéder au statut de personne-non humaine. (6)

– des droits dits négatifs qui conféreraient aux animaux la garantie de ne pas être esclaves, tués, séparés de leur famille… ;

– des droits dits positifs qui nous enjoindraient à respecter leur habitat, à tenir compte de leurs besoins lorsque nous construisons, nous obligeraient à porter secours à des animaux blessés par nos activités ou prendre soin des animaux qui sont devenus dépendants de nous…

En somme, il nous faut définir des droits différenciés, en fonction de la nature de la relation entre humain et animal.


Il est non seulement possible mais urgent d’imaginer un monde où les animaux et les humains pourraient coexister sans relation d’exploitation.

Et il est possible de réaliser ce projet politique, pour peu que l’on y réfléchisse tous ensemble et de façon circonstanciée, selon les contextes sociaux, économiques, géographiques et climatiques.

« Pourquoi ne pas imaginer un nouveau modèle, porteur d’emploi, de durabilité écologique et d’espoir, dans lequel les agriculteurs pourraient vivre de leurs terres sans exploiter les animaux et sans polluer les écosystèmes ? »

Élodie Vieille Blanchard, présidente de l’Association Végétarienne de France
in Révolution Végan. – Dunod, 2018

Le CABle – Collectif Animaliste Bisontin, un lien vers une éthique

Pour aller plus loin :

Zoopolis, une théorie politique du droit des animaux / S. Donaldson et W. Kymlicka. – Alma, 2016

Notes :

  1. Déclaration de Cambridge sur la conscience (2012)
  2. vegetarisme.fr/sante
  3. vegan-pratique.fr
  4. viande.info
  5. l214.com/agriculture-biovegetalienne et abv-france.org
  6. droitetanimaux.com/personne-humaine

Compte rendu – Journée mondiale pour la fin de la pêche

Nous étions une douzaine de militant-es à nous mobiliser à l’occasion de la deuxième édition de la Journée Mondiale pour la fin de la pêche initiée par PEA.

Pour le CABle, c’est la première fois que nous ciblons spécifiquement les poissons, les crustacés et les céphalopodes, et s’il est encore difficile de militer pour les droits des animaux terrestres, la lutte pour reconnaître aux animaux marins le droit à ne pas souffrir, à ne pas subir d’exploitation est encore plus ardue. Sans doute parce que nombre de personnes ne savent pas que depuis une dizaine d’années les études scientifiques démontrent que les poissons ressentent douleur, stress, angoisse et par conséquent sont eux aussi des êtres sensibles.

En effet, l’EFSA reconnaît la souffrance des poissons depuis un rapport commandé en 2004 sur les conditions d’abattage (p.155). C’est aussi le cas de l’Association Médicale Vétérinaire Américaine depuis 2013 au travers de son guide sur l’euthanasie (p. 67). Parmi les expert-es de la question, il n’y en a presque plus que deux qui persistent à nier la somme des preuves soutenant la sentience des poissons : Key et Rose. La dernière publication de Key en 2016 Les poissons ne ressentent pas la douleur a reçu une salve de réponses contestant ses arguments anthropomorphiques et l’omission d’études reproduites et respectant toutes les exigences méthodologiques.

« Les poissons ont un système nerveux bien développé qui s’organise autour d’un cerveau divisé en plusieurs parties. » « La plupart des poissons possèdent des organes sensoriels très développés. » Article Wikipédia Anatomie des poissons
« Les céphalopodes sont considérés comme les plus intelligents des invertébrés, ils ont des sens développés et un gros cerveau. » Article Wikipédia Cephalopoda
« Plusieurs des critères indiquant que des animaux non-humains peuvent ressentir la douleur sont validés par les expériences sur les crustacés. Ces critères incluent : un système nerveux et des récepteurs sensoriels appropriés, des récepteurs opioïdes et des réponses réduites aux stimuli nocifs lorsqu’on leur administre des analgésiques et des anesthésiques locaux, des changements physiologiques aux stimuli nocifs, des réactions motrices protectrices, faire preuve d’évitement en apprenant et en faisant des compromis entre l’évitement des stimuli nocifs et d’autres exigences de motivation. » Article Wikipédia Pain in crustaceans

« La perception de la douleur chez les invertébrés est plus controversée car ils n’ont pas le cerveau des vertébrés, mais des données de recherche récentes confirment qu’il y a des changements de comportement en réponse à des événements potentiellement douloureux. Cette étude portera sur la perception de la douleur chez les espèces aquatiques, en se concentrant sur les poissons et certains groupes d’invertébrés afin d’interpréter comment les résultats de la recherche peuvent éclairer notre compréhension de la physiologie et de l’évolution de la douleur. » Un article sur le livre Pain in aquatic animals de Lynne U. Sneddon (en anglais).

Les poissons ont-ils des états-d’âmes ?
https://www.inrees.com/articles/poissons-emotions-conscience-nature/

Le livret très complet Poissons. Le carnage. de Joan Dunayer et d’autres auteur-es lève le voile sur un monde très largement ignoré : ce que vivent les poissons, ce qu’ils éprouvent et ce qu’ils subissent de notre fait (pêches, élevages, aquariums, etc.).
Texte intégral disponible sur le site des éditions Tahin Party

De façon plus ludique, nous vous conseillons cette vidéo de Sébastien Moro sur les capacités des poissons : mémoire, apprentissage, individualités, relations sociales, transmission culturelle, douleur.

La controversée pêche de loisir : nous ne mettons pas en doute les actions bénéfiques que certains pêcheurs mettent en place, positives pour la protections des milieux naturels et pour que les espèces de poissons ne disparaissent pas. C’est un travail à saluer. Ceci dit, les intentions peuvent être bonnes, mais ne suffisent pas toujours à résoudre tous les questionnements sur un sujet. Par exemple, un poisson qui se fait prendre plusieurs fois est une preuve que les poissons ne meurent pas toujours en no-kill, mais il sera de toute façon apeuré, stressé d’être sorti de l’eau, blessé même légèrement, et surtout, d’autres poissons ne survivront pas à cette expérience.
Ensuite, il s’agit d’une question de morale pour peser les différents éléments en jeu : pour notre plaisir, avons-nous le droit de nuire à d’autres individus ?
> Article sur la pêche sportive sur animal-ethics.org <

C’est en apprenant à prendre en considération les intérêts des êtres qui nous paraissent éloignés, et en nous basant sur des données scientifiques que poissons, céphalopodes et crustacés ne seront plus considérés comme des marchandises quantifiables en tonnes mais bien comme des individus à part entière.

À bientôt pour une prochaine action !

> Reportage passé au JT de France 3 Région <
> Les panneaux informatifs <
< – – Article annonçant l’action dans l’Est Républicain

Actions ailleurs dans le monde
> Lausanne < happening, discours
> Genève < conférences, happening
> Melbourne, Australie < avec Peter Singer, de la danse, des vidéos
> Nice <
> Monptellier <
> Montevideo, Uruguay <
> Phoenix, USA <
> Modène, Italie <
Et bien d’autres !
-> https://www.facebook.com/findelapeche/
-> https://www.end-of-fishing.org/fr/

Journée mondiale pour la fin du spécisme

frCe samedi 22 août à Genève aura lieu une marche dans le cadre de la Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme.
Comme l’écrit PEA, asso qui organise l’événement : « nous dénoncerons l’idéologie qui permet de mépriser les intérêts des animaux simplement parce qu’ils sont d’une autre espèce. »
Des conférences sont également prévues les 21, 22 et 23 août, voir >le.programme<

Spots de présentation :
https://vimeo.com/135208480
https://vimeo.com/135917591

Conférence de presse

Articles parlant de la marche :
http://www.lecourrier.ch/131913/une_marche_pour_la_fin_de_l_exploitation_animale
http://veggieromandie.ch/le-specisme-quest-ce-que-cest-marche-fin-specisme/

Lettre d’information Mai 2015

Et si vous nous rejoigniez ?

Le jeudi 28 mai de 15h à 18h, nous serons présents place du 8 septembre pour discuter avec les passant-es.
À l’occasion de la SMAV (Semaine Mondiale d’actions pour l’Abolition de la Viande) qui a lieu du 23 au 30 mai 2015, le CABle proposera documentation, discussions et dégustation.
Le sujet : « Et si on abolissait la viande ? » Une idée qui a encore tendance à surprendre, mais après tout, on a aboli l’esclavage en France alors que peu de gens s’étaient engagés pour l’abolition. Quelques personnes s’emparèrent du sujet pour en faire une question morale importante. La question est : pourquoi continuer à exploiter des êtres sensibles, qu’ils soient à poils, à plumes ou à écailles lorsque l’on a les moyens de faire autrement ? Venez en débattre avec nous.

Actions

Pétitions

Conférences, Presse

Articles, Vidéos

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Sentience, conscience, subjectivité et vidéos attachantes

Lors des discussions ayant eu lieu lors des Estivales de la question animale il a été fait mention de la déclaration de Cambridge sur la conscience des animaux. Deux ans après ce positionnement du monde scientifique on peut faire le bilan de l’inertie qui touche la société face à la condition des animaux d’élevage. Ce qui semble en cause outre la communication limitée sur ce sujet pourrait être le fait de focaliser sur la souffrance, chose négative et qui suscite une réaction de rejet dans le mental humain. D’ailleurs selon certains spécialistes, la conscience pourrait exister chez certaines espèces sans la souffrance. Notamment les insectes qui pourraient se voir reconnaître certaines capacités d’être conscients sans réagir pour autant à des blessures mortelles. La souffrance elle même se différenciant de la sensibilité par la présence d’une conscience on peut se dire que la conscience précède nécessairement toute vie mentale. Si l’usage du terme conscience peut paraître controversé, on peut lui substituer celui de sentience qui se définit par la capacité à appréhender de façon subjective les phénomènes extérieurs (stimuli) et intérieurs (émotions, pensées). Tandis que la conscience rajoute à cela la perception de sa propre existence, mais peut aussi évoquer la conscience du bien et du mal ou une conception spirituelle de l’existence.

Si au contraire de la seule souffrance on prenait la peine d’exposer toute la richesse de la vie mentale des animaux non-humains, on pourrait sans doute observer une prise de conscience qui ne passe pas par la pitié mais par une réelle compassion. Pour ressentir à la place de l’autre il faut faire l’expérience de ce que l’autre est susceptible de ressentir. Or dans le cas de la souffrance il est bien naturel de construire un mur émotif pour ne pas s’exposer aux souffrances d’autrui, surtout quand aucun moyen d’action ne semble disponible. Ces murs semblent toutefois s’effondrer vis à vis d’individus avec lesquels on aura créé des liens empathiques, dus principalement à des expériences positives partagées.

Soit ! Si la souffrance est l’objet de la lutte, le fer de lance pourrait tout aussi bien être la compréhension à la fois par la connaissance et le ressenti.

Sur ce halte aux tergiversations, place aux liens empathiques :

  • Relation mère enfant :

Une vache retrouve son veau sauvé de l’abattoir

Une poule et son poussin

Une lionne solitaire ayant pu avoir été rejetée d’une troupe, séquestre des bébés antilopes comme s’ils étaient ses petits

  • Câlins :

Vache et chat

Veau et chien

Lion retrouvant ceux qui l’ont élevé puis relâché dans une réserve

Un gorille et son sauveteur se retrouvent après 5 ans

Jane Goodall libérant un chimpanzé

Deux éléphantes se retrouvent après 20 ans de séparation

  • Jeu

Agneau avec un ballon

Des chèvres s’amusent avec une tôle

Des chèvres à dos de cheval

Chien et corbeau avec une balle

Un corbeau faisant de la luge sur un toit

Singe taquinant des tigres

Ours brun ayant développé un talent pour la manipulation de bâton. Les gardiens du zoo d’Hiroshima lui avaient simplement mis a disposition des bâtons pour jouer.

  • Traumatismes :

Mickael le gorille qui a appris le langage des signes par Koko une autre gorille exprime un traumatisme d’enfance impliquant probablement l’abattage de sa famille par des braconniers

Vache séparée de son veau

  • Joies :

Un troupeau de vaches retrouve leur pâturage après avoir été condamnées à l’abattoir

Première expérience d’un pré par des poules sortant d’un élevage en batterie

  • Compassion :

Un ours sauve un corbeau de la noyade

Un chat sauve l’enfant autiste de la famille d’une attaque de chien

Un troupeau de buffles s’enfuit sous l’assaut d’une meute de lions, abandonnant un jeune en proie mais revenant rapidement à la rescousse

Un autre buffle venant à l’aide d’un congénère sous l’emprise d’un lion

Une éléphante et une chienne se lient d’amitié dans une réserve. Suite à une blessure de la chienne l’éléphante se lamentait inexorablement jusqu’à ce qu’on les laisse se voir quotidiennement

Un écureuil protège un congénère défunt au bord d’une route des corbeaux charognards

  • Exploits :

Un cochon s’échappe d’un camion l’emmenant à l’abattoir

Vache ayant appris à s’évader

Évasion d’un chien d’une cage

  • Comportements culturels :

Une chimpanzé initie la mode de la paille dans l’oreille : http://www.futura-sciences.com/magazines/nature/infos/actu/d/singe-herbe-oreille-naissance-coutume-chez-chimpanze-54392/


Nous avons essayé de recenser des comportements spontanés et non induits par une expérience ou un dressage. Cela fausse totalement la manière dont on peut percevoir l’autre qui est comme dépossédé de sa propre action ou réaction.
Oui on pourrait utiliser le terme usuel « naturel » mais celui-ci a plus de défauts d’interprétation et d’idéologie sous-jacente que d’usages pertinents. Pour autant ce n’est pas parce qu’un individu est dans un environnement artificiel dans le sens d’humanisé, qu’il ne peut avoir des comportements spontanés.

Alors nous accueillons chaudement tout contenu allant dans ce sens pour étoffer cet article et aussi en prévision de notre projet de wiki sur la condition animale !

Retours sur la Veggie Pride

La marche

Nous étions quatre cablé.e.s à nous rendre à la Veggie. Nous n’avons pas regretté le déplacement ; malgré le temps pluvieux, défiler aux cotés de personnes ayant fait le choix du végéta*isme avait quelque chose de stimulant ! Un même choix, de multiples façons de l’exprimer, en témoignent les différentes pancartes et accoutrements des marcheu.se.eur.s : Photos choisies (ces photos ont été publiées par diverses personnes sur la page de l’événement facebook).

Il est à noter qu’une interrogation a été soulevée par bien des participant.e.s :
– est-il préférable d’opter pour un événement clairement festif : déguisements, communication sur les apports et avantages du végéta*isme, musique… c’est à dire s’assumer joyeusement et donner une image positive du végéta*isme, ou alors,
– faut-il en profiter pour dénoncer l’exploitation animale : souffrance dans les élevages, problèmes environnementaux, de santé… c’est à dire manifester pour sensibiliser… ?
Difficile de trancher. Les deux tendances étaient présente pendant la manifestation, la deuxième étant tout de même plus représentée.

banderole veggie

Les conférences (…)

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la Veggie Pride

Ce weekend à Paris aura lieu la 13e édition de la Veggie Pride.

veggie_prideLe fond
L’idée a germé en 2001 au sein d’un collectif parisien.
Il était question d’affirmer la fierté d’être végéta*ien.ne pour une raison éthique : celle de refuser que des animaux soient tués pour notre consommation. Il est possible en effet d’être végéta*ien.ne pour différentes raisons (santé, écologie, meilleur partage des richesses entre le Nord et le Sud…), la raison éthique étant quant à elle trop souvent jugée illégitime, car :

– ridicule ; « Quelle attitude nouvelle et bizarre ! »
– résultat d’une sensiblerie ; « S’occuper des bêtes ? Illes n’en valent pas la peine… Illes ne sont même pas de notre espèce. »
– intrusive ; « C’est mon choix de manger de la viande. Tes idées me dérangent, je n’ai pas envie d’entendre parler et de prendre en compte les intérêts des (autres) animaux. »

Ces critiques s’ajoutent à celles, plus générales, qui sont adressées au végétarisme : « C’est mauvais pour la santé », « Ça veut dire que tu n’aimes pas les humain.e.s », « Il n’y a pas de plaisir gustatif sans viande », « Une carotte souffre de la même façon qu’une vache », -> etcetc. Ces réactions ont façonné le concept de végéphobie.

Il s’agit donc de visibiliser la cause du végétarisme éthique, pour que les végéta*ien.ne.s aient le droit de vivre selon leurs convictions : possibilité de manger végéta*ien dans les lieux collectifs, révision de la position gouvernementale nutritionnelle française qui prétend que les produits animaux sont nécessaires à une bonne santé, meilleure formation des professionnels de la santé…
Demander des droits pour les végéta*ien.ne.s n’est pas une fin en soi, cela ira de pair avec l’ouverture de débats plus généraux sur les traitements que l’on réserve aux animaux. Ces idées et d’autres, sont explicitées dans le manifeste de la Veggie Pride.

La forme
Il s’agit d’une marche pacifique et légale, où chaque individu vient s’exprimer à titre personnel. En 2001, à Paris, 200 personnes y ont participé, en 2013 à Genève 800 personnes étaient présentes.
Cette année, le rendez-vous est fixé à 14H (infos sur le lieu). Il y aura des happenings au cours de la marche et la « thématique » est cette année la couleur verte (sans obligation de s’y conformer^^). Ensuite, il y aura une soirée concerts avec restauration vegan et stand d’associations. Le lendemain se tiendront cinq conférences.

Yves Bonnardel, l’un des conférenciers, a donné une interview au sujet de la Veggie Pride dans l’émission de radio Vivre avec les bêtes. Cette émission présentée par Elisabeth de Fontenay et Allain Bougrain-Dubourg est centrée sur les animaux, à des niveaux informatif, éthologique, philosophique, sociologique et littéraire.

Des membres du CABle iront y faire un tour, à suivre peut-être un post avec nos avis et impressions.  1606884_603481349727798_351667711_n

Interview : La révolution végétarienne – Thomas Lepeltier

Une interview parue ici le 19 février 2014.

animauxThomas Lepeltier est historien et philosophe des sciences. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont Darwin hérétique (Seuil, 2007) et Univers parallèles (Seuil, 2010). Il vient de faire paraitre aux éditions Sciences Humaines La Révolution végétarienne, son premier ouvrage sur l’éthique animale et a accepté avec enthousiasme de répondre à mes questions. 

 

En décembre 2012, vous avez publié « Faut-il encore manger de la viande ? » dans Sciences Humaines. Était-ce votre premier texte sur la question ? Comment avez-vous commencé à vous intéresser aux questions d’éthique animale ? Étiez-vous déjà végétarien au moment d’écrire cet article ?

J’ai commencé à m’intéresser véritablement à la question animale à partir de ma lecture du livre de Charles Patterson, Un Éternel Treblinka (trad. franç. 2008). J’en ai écrit un compte rendu positif pour Sciences Humaines, publié en mars 2008. Ce petit texte est donc le premier que j’ai écrit sur la question. Après la lecture de ce livre, j’ai diminué drastiquement ma consommation de produits d’origine animale (viande, lait, œufs). Mais je ne suis pas tout de suite devenu végétalien. Autant j’estimais que les arguments en faveur du végétalisme étaient très forts et qu’une diminution importante de la consommation de produit d’origine animale ne pouvait être qu’une bonne chose d’un point de vue éthique, autant je voulais être sûr qu’il n’existait pas de contre-arguments au bien-fondé du végétalisme avant de devenir véritablement végétalien. Je me suis donc mis à lire la « littérature » sur le sujet.
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Aurevoir aux animaux sauvages dans les cirques belges

image-petition-cirque

L’association belge Gaïa a récemment obtenu une réforme de la loi sur le bien être animal, concernant les cirques en Belgique :
http://www.lalibre.be/actu/belgique/des-animaux-sauvages-dans-les-cirques-c-est-termine-51e02480357004d3e61406ce

Voilà un an la Grande Bretagne annonçait une interdiction similaire. La Grèce, elle, a décidé de bannir totalement les spectacles d’animaux, sauvages ou non , suivant certains pays de l’est précurseurs dans le domaine : la Bulgarie, la Croatie,

Nous vous invitons à découvrir Code Animal qui en France recherche les même résultats que Gaia : lutte contre la captivité d’animaux sauvages – zoos, cirques, delphinariums, Nouveau Animaux de Compagnie.
Voici un document publié à l’occasion de l’entrée en vigueur de l’arrêté du 18 mars 2011 traitant des nouvelles conditions de détention et d’utilisation des animaux sauvages dans les cirques ;
http://www.code-animal.com/campagne/materiel/guide-cirques_site.pdf