Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme : 2023

La 9e Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme (JMFS) aura lieu le 26 août et sera
relayée à Besançon sur deux dates :

Dimanche 27 août de 12H30 à environ 14H – Place Marulaz (en cas de pluie : quai Vauban). Table d’information et discussions informelles, pendant un Resto Trottoir

  • Le collectif Resto Trottoir (Food Not Bombs bisontin) organise un repas de rue gratuit et vegan le dernier dimanche de chaque mois. Le thème retenu pour l’affiche de ce mois-ci est la JMFS ! Iels ont de plus invité des antispécistes à venir tenir une table d’information pendant le repas.
    Explication des différentes facettes de leur démarche à lire sur : < Resto Trottoir >. Iels recherche des gens supplémentaires pour cuisiner la veille et pour installer le jour J < pour les contacter > !

Samedi 2 septembre de 15H à 17H – Place Pasteur
Happening + dégustation + table d’information

  • Les assos/collectif L214 Besançon, Humanimo et le CABle feront nombre pour cette action au centre-ville. Le happening prendra la forme d’un compteur humain qui indiquera le nombre d’animaux tués dans le monde depuis le début de l’action, soit plus de 360 millions en deux heures…
    Contact L214 Besançon : reseau-besancon@l214.com

Événement : https://www.facebook.com/events/866719778201764
Extraits du communiqué de presse pour l’action du 2 septembre :

Le spécisme
Consiste à poser une hiérarchie entre les espèces telle que les intérêts des animaux non-humains ne sont pas pris en compte ou sont systématiquement dévalués. Selon cette hiérarchie, certaines espèces peuvent être aimées, d’autres exploitées ou tuées. S’il est aujourd’hui admis que nos animaux de compagnie méritent notre affection et notre respect, nous exploitons pourtant de nombreux animaux pour notre alimentation, nos divertissements (comme la chasse, la corrida ou les cirques avec animaux), nos modes vestimentaires ou par exemple pour tester nos produits cosmétiques.
Plus généralement, cette conception nous amène à négliger les intérêts des animaux non-humains, les réduisant au statut de propriété dont nous pouvons user à notre guise et les privant de certains droits fondamentaux, comme le droit au respect des besoins physiologiques propres à une espèce ou le droit de ne pas être tué.

Les revendications de la Journée mondiale pour la fin du spécisme :
– un nouveau statut juridique : abolition du statut de propriété
– une éducation à la bienveillance aux animaux : prévention contre le spécisme
– une culture alimentaire pacifique : fin de la pêche et fermeture des abattoirs
– une recherche éthique : les animaux ne sont pas du matériel biologique
– une considération des individus : les animaux ne sont pas une ressource

Des êtres sentients
C’est-à-dire capables de ressentir des émotions comme la douleur ou le plaisir. C’est là un consensus scientifique, relayé par exemple par la Déclaration de Cambridge sur la conscience (2012) : « la force des preuves nous amène à conclure que les humains ne sont pas seuls à posséder les substrats neurologiques de la conscience. Des animaux non humains, notamment l’ensemble des mammifères et des oiseaux ainsi que de nombreuses autres espèces telles que les pieuvres, possèdent également ces substrats neurologiques. » Nous savons également que de nombreux autres animaux, comme les poissons et les crustacés décapodes, ressentent aussi la douleur. Les animaux non-humains ont également de nombreuses capacités cognitives qui induisent chez eux certains besoins, notamment des besoins sociaux, qui doivent être pris en compte.
Traduction de la Déclaration de Cambridge sur la conscience
Interview de l’éthologue Lena Lindström sur la sentience des poissons
Des scientifiques opposé-es à l’expérimentation animale

Souffrances et péril environnemental
Alors que 90 % des Français.e.s se déclarent opposé.e.s à l’élevage intensif, 80 % des animaux consommés en France proviennent de ce mode d’élevage. Ces animaux vivent entassés et en confinement quasi-total, ils sont ainsi privés de la satisfaction de leurs besoins les plus élémentaires : besoin de se déplacer et de sortir à l’air libre, besoins sociaux, besoin d’une nourriture adaptée, d’un sol non-grillagé (pour les animaux élevés en cage de batterie), de jeux, d’endroits où gratter le sol, etc.
De nombreuses pratiques cruelles ont encore cours dans les élevages français comme le broyage des poussins mâles, la séparation des veaux et des vaches, le marquage au fer rouge, l’épointage des becs des poules, la coupe des queues, le rognage des dents et la castration à vif des cochons ou encore l’écornage des veaux.
Le transport des animaux vers les abattoirs et l’abattage lui-même sont aussi responsable d’une importante souffrance pour les animaux. De nombreux animaux, notamment les poissons, sont abattus sans étourdissement préalable.
Alors que l’espérance de vie moyenne d’un poulet est de 7 ans, les poulets de chair sont abattus en France à l’âge de 8 semaines en élevage conventionnel (12 semaines en bio). En plus détaillé ici

L’élevage représente également un désastre écologique et social majeur : il est à lui seul responsable d’environ 18 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, participe à la déforestation et à la pollution des eaux et des sols et accapare 70 % des terres cultivables dans le monde, ce qui signifie qu’une diminution de la part des terres allouées à l’élevage permettrait de nourrir beaucoup plus efficacement la population mondiale. En plus détaillé ici

Stand de dégustation vegan
Bon pour les papilles et pour la santé ! Car il est aujourd’hui parfaitement possible en France d’adopter une alimentation entièrement végétale. La plus grande association de nutritionnistes et diététicien.ne.s au monde, l’Academy of Nutrition and Dietetics, a jugé en 2016 qu’une alimentation végétalienne bien conçue pouvait être « saine, adaptée au plan nutritionnel et […] appropriée à toutes les périodes de la vie, en particulier la grossesse, l’allaitement, la petite enfance, l’enfance, l’adolescence, le troisième âge, ainsi que pour les athlètes. » À part la vitamine B12, qu’il est aujourd’hui possible de prendre en compléments, tous les nutriments essentiels à notre santé peuvent être trouvés dans une alimentation sans viande, poissons, œufs ou lait.
Cuisine, recettes, nutrition

Dégustations végétales – en Biocoop – JMFS

Notre collectif est en dormance depuis maintenant quelques années. Nous ne savons pas encore quel sera son avenir, néanmoins ! –>

Samedi 27 août 2022 aura lieu la 8ème Journée Mondiale pour la Fin du Spécisme (JMFS).

À cette occasion, nous vous invitons à venir déguster des recettes végétales à Biocoop Vesonbio (Place Leclerc), de 10h à 13h et de 15h à 19h.

Pourquoi végétales ?
3.2 millions d’individus issus d’élevages sont abattus chaque jour en France pour l’alimentation humaine : ce sont autant d’êtres conscients d’eux-mêmes qui se retrouvent dans nos assiettes sans nécessité.

Prendre conscience de qui nous avons dans notre assiette permet d’amorcer une transition alimentaire.
C’est en découvrant d’autres saveurs délicieuses, sans faire souffrir qui que ce soit, que nous pourrons dépasser les habitudes gustatives acquises.

Par ailleurs, à l’heure où nous entendons beaucoup parler d’écologie, nous oublions de faire le lien essentiel avec notre assiette : déforestation, consommation importante d’eau, pollution…

Osons mettre les pieds dans le plat : une transition écologique n’a de sens que si elle passe par une transition alimentaire.
L’élevage est en effet responsable de 14.5 % des émissions de gaz à effet de serre.*

Alors laissez-vous tenter car on vous le garantit : vous allez déguster !

Événement Facebook : https://fb.me/e/2JXryLLR5

*https://www.l214.com/…/statistiques-nombre-animaux…/

Série de documentaire ARTE (2022) :
https://www.arte.tv/fr/videos/RC-022591/qui-peut-on-manger/

« Le spécisme, c’est… »
https://www.youtube.com/watch?v=s76Bw9IH2G8…

! Recettes !
https://vegan-pratique.fr
https://123veggie.fr
https://www.100-vegetal.com

Retours sur la projection-débat de Gorge Coeur Ventre

(pour une succincte présentation du film, voir l’article précédent)

Après la projection a eu lieu un très intéressant questions-réponses entre le public et Maud Alpi. Résumé des informations collectées à ce moment-là.

** attention : contient des spoilers **

C’est un sacré défi qu’a choisi de relever Maud Alpi : raconter une fiction à portée animaliste – et esthétique – dans un abattoir en fonctionnement.
Son idée de base : suivre un jeune homme qui pratique pour un temps le métier de bouvier* dans un abattoir. A l’origine, l’abattoir devait être en arrière-plan. Mais au fur et à mesure, les animaux sont devenus (eux aussi) des personnages centraux. Un chien, celui qui est l’inséparable compagnon du jeune homme, d’abord, puis des vaches, taureaux, cochons, moutons, veaux, porcelets, agneaux… ceux qui attendent dans la bouverie, la caméra captent leurs regards perdus ou apeurés… ceux qui se serrent les uns contre les autres… ceux qui sont poussés en avant, leur détresse… Certains tentent de résister. La caméra, qui esthétise certaines scènes du film, ne peut pas (et ne veut pas) « cacher » la réalité de ce qui se passe. Un jeune cochon fuit et se coince la tête entre des barreaux. Une vache refuse d’avancer dans un couloir étroit, le jeune homme lui donne alors des chocs électriques de façon répétée. Et cette litanie incessante et cynique : Allez ! Contraints, les animaux y vont et sont tués, en arrière-plan.

Maud Alpi nous explique que pour tourner le film, les deux acteurs humains principaux (le jeune homme et son collègue) ont suivi une formation de bouvier et ont vraiment travaillé pour l’abattoir, en même temps qu’ils ont travaillé en tant qu’acteur. Ils ont évolués à travers les cris des animaux, les odeurs d’excrément et de sueur. L’ambiance sonore du film est d’ailleurs étudiée pour rendre compte de cela.

Lors de la scène où la vache reçoit des chocs électriques, l’acteur était sous pression. Non seulement parce que la caméra tournait, mais aussi parce que les ouvriers de la tuerie s’impatientaient. C’est eux qui lui ont donné le pistolet électrique. Maud Alpi ne lui a pas demandé de faire ce geste. Pour Maud, lorsque l’on a une tâche à accomplir en urgence, dans ce contexte de travail, il n’y a plus de place pour de l’empathie envers l’animal : il doit avancer coûte que coûte dans ce satané couloir. Elle a même évoqué le plaisir que l’on peut finir par ressentir en accomplissant ce genre de tâche. On ne parle pas ici de monstres, mais de réactions humaines. On peut saluer ce refus du manichéisme.

Il n’y a pas de grand discours animaliste dans ce film. Le personnage se retrouve là presque par hasard parce qu’il a besoin de travailler. C’est graduellement qu’il va se demander si ce rapport aux animaux est « normal ». Le peu d’échanges parlés avec son collègue évoquent des cauchemars, et le fait que si les animaux étaient rendus silencieux (sans cordes vocales) et propres (digestion ralentie), s’ils étaient modifiés par la science… s’ils ne résistaient pas… alors leur métier serait mieux accepté, par les gens, et peut-on imaginer, par eux-même. Avec des si…

Les deux hommes finiront par s’opposer à leur métier. La goutte d’eau qui fait déborder le vase : une vache qui s’apprête à vêler dans la bouverie.

« Aucun animal ne peut sortir d’ici vivant. »

Alors laisser naître le veau est absurde pour les bouviers… Scène très dure de presque naissance qui se transforme en exécution. Pas de miracle ici. La logique de l’abattoir s’abat encore. Ce qui change : les bouviers choisissent de brûler le cadavre de la vache enceinte. Une image qui peut choquer : ultime maltraitance ? scène cathartique ? Ceci dépend de la sensibilité de chacun-e. Pour Maud, il s’agit d’un dernier hommage rendu à la vache. Une sorte de rituel. Les interprétations sont plurielles, la scène fait en tout cas le lien avec la fin du film, où des chiens sont filmés à travers des ruines de ce qui ressemble à un abattoir. Le message semble clair, ce genre de lieu doit disparaître. La chanson de Leonard Cohen, Show Me the Place, accompagne et élargit le message.

*employé d’abattoir travaillant dans la bouverie, la partie où les animaux arrivent vivant, sont parqués, puis sont emmenés vers le lieu de leur mise à mort.

Autour du film

Cette approche qui n’est pas celle d’un documentaire militant et la beauté de certaines images : regards des animaux, texture de leurs pelages, plusieurs scènes de la vie du jeune homme à l’extérieur (à la fois quotidiennes et lourdes de sens), lenteur des plans, rôle de la lumière… permettent de toucher un public de cinéphile qui n’est pas forcément sensibilisé à la cause animale. Ainsi, Maud nous a précisé qu’elle en a rencontré certain-es qui ont arrêté de consommer de la viande après avoir vu le film.

Le titre est inspiré d’un poème de Pier Paolo Pasolini (in La Religion de mon Temps). La date de sortie en salle : novembre 2016.

Il était très intéressant de suivre Maud dans ces questionnements : comment tourner avec des animaux sans les exploiter, sans leur nuire ? Filmer un animal qui va se faire tuer dans cet abattoir, ça ne lui apportera rien, il va mourir… mais le film donne à voir et à entendre ce qu’ils vivent. Est-ce suffisant ? Maud a fait des choix, mais tout n’est pas évident pour elle. Sa volonté était notamment de sauver et de placer les animaux qui ont été poussés à être acteur, c’est à dire qui ont été déplacés, dirigés pour les besoins du film. Ce qui a été possible pour plusieurs montons, sauf un. Celui qui apparaît sur la pochette du film. Maud ne se le pardonne pas.

Il existe un lien très fort entre le jeune homme, vagabond, et son compagnon le chien. Dans la vraie vie, entre l’acteur et le chien c’est la même chose. L’homme est parfois autoritaire, mais ils vivent ensemble, ils se connaissent, leur amitié est sincère. Pour Maud, c’est ce qui permet d’obtenir une coopération libre de la part du chien. Pour elle, ceci n’a rien à voir avec le travail des dresseurs qui se servent d’animaux vivant en cage.

Avant de se lancer, Maud redoutait que l’autorisation de filmer dans un abattoir ne soit difficile à obtenir. Elle l’a été, mais le biais de la fiction a permis de rendre l’entreprise réalisable. Même si le contenu du film a évolué, mettant les humains davantage de coté (ce qui aurait fait grincer des dents si ça avait été posé dès le début). Le vétérinaire qui évolue beaucoup dans l’abattoir, par exemple, n’apparaît pas dans les scènes sélectionnées. Son rôle est purement technique.

C’est un film sur un sujet sensible et qui contient des scènes difficiles. Nous avons apprécié de voir qu’il réussit le pari de réunir les curieux, les animalistes et les cinéphiles.

Nous remercions infiniment Maud Alpi d’être venue présenter son film et discuter avec nous. Et pour son ouverture, son militantisme réfléchi et sa gentillesse !

Merci également à l’Habitat Jeunes Les Oiseaux de nous avoir accueilli-es !

Pour aller plus loin :
– article paru dans Ballast : https://www.revue-ballast.fr/maud-alpi-cet-aveuglement-aujourdhui-impossible
– article paru dans Débordements : https://www.debordements.fr/Maud-Alpi
– filmographie de Maud Alpi : https://www.unifrance.org/annuaires/personne/325550/maud-alpi

Le CABle

Stands au marché de noël de Grandvelle

Nous avons la chance de pouvoir tenir des stands au marché de Noël de Granvelle cette année !
La Brasserie Papillon nous fera de la place dans son chalet à plusieurs moments. C’est une brasserie qui produit une bière locale, éthique et solidaire

Au programme : documentation animaliste et culinaire + dégustations !

Voici les horaires où vous pourrez nous trouver :
Samedi 1er décembre : 11h-13h
Dimanche 2 décembre : 15h30-17h30
Samedi 8 décembre : 13h30-16h
Samedi 15 décembre : 12h-14h
Samedi 22 décembre : 11h30-14h
Dimanche 23 décembre : 12h30-15h30
Samedi 29 décembre : 12h-14h
Dimanche 30 décembre : 11h-13h30
(nous annoncerons les éventuels changements sur notre page Facebook)

Goûter-débat : Qui sont les poissons ?

Vendredi 14 septembre à partir de 18H

Le CABle (Collectif Animaliste Bisontin, un lien vers une éthique) vous propose un mini-documentaire (23min) à la fois informatif et ludique sur la sensibilité et les capacités étonnantes des poissons (capacités cognitives, sociabilité…).
Ensuite, nous pourrons échanger sur les rapports que nous avons avec eux, sur la pêche, les aquariums, etc… et sur nos rapports avec les animaux en général.

Des panneaux informatifs seront également présents, ainsi que de la documentation… et de la dégustation 100% végétale 🙂

https://www.facebook.com/events/310977416375423/

Le lieu : Association SPAM, quartier Battant
17 rue de l’École
https://www.spamspam.net/

Le mini-documentaire est issu de la chaîne Youtube « Cervelle d’Oiseau » :
https://www.youtube.com/channel/UC2EYhsS52ykT6sQH5FXoY7g/featured

Informations sur le sujet :
https://www.end-of-fishing.org/fr/
https://www.viande.info/animaux-aquatiques
https://www.inrees.com/articles/poissons-emotions-conscience-nature/

Exposition aux Biotonomes

À l’occasion des Biotonomes, l’exposition sur les animaux aquatiques et leurs milieux sera présente au Biocoop de la Place Leclerc du 11 au 16 juin !
Le samedi 16 juin, de 14 à 19h, nous serons présent-es au magasin et proposerons discussions, documentation, ainsi qu’une dégustation d’alternatives aux produits animaux de la mer et autres douceurs 100% végétales, et 100% bio.
-> événement Facebook


[Loi alimentation] Nous étions présent-es samedi 26 mai à la manifestation Marée Populaire Bisontine, avec quelques pancartes à ce sujet. Hélas, les résultats des débats à l’Assemblée sont à voir dans cet article…
 » (…) les associations se disent déçues du résultat : de nombreux amendements pour interdire la castration à vif des porcelets, le broyage des poussins mâles, les cages pour l’élevage des lapins ou encore la vente d’œufs de poule en batterie ont été rejetés. Pas de vidéosurveillance obligatoire dans les abattoirs non plus, alors même qu’il s’agissait d’un engagement d’Emmanuel Macron. »
https://www.franceinter.fr/societe/loi-alimentation-un-rendez-vous-manque
+ Avec humour grinçant dans le Moment Meurice :
https://www.youtube.com/watch?v=an4ceg0ZOwU
À noter la présence de André-Joseph Bouglione en invité de cette émission de France Inter. Il a renoncé à l’utilisation d’animaux dans son cirque et désormais il dénonce l’exploitation des animaux en général !
< une de ses interview >

Compte rendu – Journée mondiale pour la fin de la pêche

Nous étions une douzaine de militant-es à nous mobiliser à l’occasion de la deuxième édition de la Journée Mondiale pour la fin de la pêche initiée par PEA.

Pour le CABle, c’est la première fois que nous ciblons spécifiquement les poissons, les crustacés et les céphalopodes, et s’il est encore difficile de militer pour les droits des animaux terrestres, la lutte pour reconnaître aux animaux marins le droit à ne pas souffrir, à ne pas subir d’exploitation est encore plus ardue. Sans doute parce que nombre de personnes ne savent pas que depuis une dizaine d’années les études scientifiques démontrent que les poissons ressentent douleur, stress, angoisse et par conséquent sont eux aussi des êtres sensibles.

En effet, l’EFSA reconnaît la souffrance des poissons depuis un rapport commandé en 2004 sur les conditions d’abattage (p.155). C’est aussi le cas de l’Association Médicale Vétérinaire Américaine depuis 2013 au travers de son guide sur l’euthanasie (p. 67). Parmi les expert-es de la question, il n’y en a presque plus que deux qui persistent à nier la somme des preuves soutenant la sentience des poissons : Key et Rose. La dernière publication de Key en 2016 Les poissons ne ressentent pas la douleur a reçu une salve de réponses contestant ses arguments anthropomorphiques et l’omission d’études reproduites et respectant toutes les exigences méthodologiques.

« Les poissons ont un système nerveux bien développé qui s’organise autour d’un cerveau divisé en plusieurs parties. » « La plupart des poissons possèdent des organes sensoriels très développés. » Article Wikipédia Anatomie des poissons
« Les céphalopodes sont considérés comme les plus intelligents des invertébrés, ils ont des sens développés et un gros cerveau. » Article Wikipédia Cephalopoda
« Plusieurs des critères indiquant que des animaux non-humains peuvent ressentir la douleur sont validés par les expériences sur les crustacés. Ces critères incluent : un système nerveux et des récepteurs sensoriels appropriés, des récepteurs opioïdes et des réponses réduites aux stimuli nocifs lorsqu’on leur administre des analgésiques et des anesthésiques locaux, des changements physiologiques aux stimuli nocifs, des réactions motrices protectrices, faire preuve d’évitement en apprenant et en faisant des compromis entre l’évitement des stimuli nocifs et d’autres exigences de motivation. » Article Wikipédia Pain in crustaceans

« La perception de la douleur chez les invertébrés est plus controversée car ils n’ont pas le cerveau des vertébrés, mais des données de recherche récentes confirment qu’il y a des changements de comportement en réponse à des événements potentiellement douloureux. Cette étude portera sur la perception de la douleur chez les espèces aquatiques, en se concentrant sur les poissons et certains groupes d’invertébrés afin d’interpréter comment les résultats de la recherche peuvent éclairer notre compréhension de la physiologie et de l’évolution de la douleur. » Un article sur le livre Pain in aquatic animals de Lynne U. Sneddon (en anglais).

Les poissons ont-ils des états-d’âmes ?
https://www.inrees.com/articles/poissons-emotions-conscience-nature/

Le livret très complet Poissons. Le carnage. de Joan Dunayer et d’autres auteur-es lève le voile sur un monde très largement ignoré : ce que vivent les poissons, ce qu’ils éprouvent et ce qu’ils subissent de notre fait (pêches, élevages, aquariums, etc.).
Texte intégral disponible sur le site des éditions Tahin Party

De façon plus ludique, nous vous conseillons cette vidéo de Sébastien Moro sur les capacités des poissons : mémoire, apprentissage, individualités, relations sociales, transmission culturelle, douleur.

La controversée pêche de loisir : nous ne mettons pas en doute les actions bénéfiques que certains pêcheurs mettent en place, positives pour la protections des milieux naturels et pour que les espèces de poissons ne disparaissent pas. C’est un travail à saluer. Ceci dit, les intentions peuvent être bonnes, mais ne suffisent pas toujours à résoudre tous les questionnements sur un sujet. Par exemple, un poisson qui se fait prendre plusieurs fois est une preuve que les poissons ne meurent pas toujours en no-kill, mais il sera de toute façon apeuré, stressé d’être sorti de l’eau, blessé même légèrement, et surtout, d’autres poissons ne survivront pas à cette expérience.
Ensuite, il s’agit d’une question de morale pour peser les différents éléments en jeu : pour notre plaisir, avons-nous le droit de nuire à d’autres individus ?
> Article sur la pêche sportive sur animal-ethics.org <

C’est en apprenant à prendre en considération les intérêts des êtres qui nous paraissent éloignés, et en nous basant sur des données scientifiques que poissons, céphalopodes et crustacés ne seront plus considérés comme des marchandises quantifiables en tonnes mais bien comme des individus à part entière.

À bientôt pour une prochaine action !

> Reportage passé au JT de France 3 Région <
> Les panneaux informatifs <
< – – Article annonçant l’action dans l’Est Républicain

Actions ailleurs dans le monde
> Lausanne < happening, discours
> Genève < conférences, happening
> Melbourne, Australie < avec Peter Singer, de la danse, des vidéos
> Nice <
> Monptellier <
> Montevideo, Uruguay <
> Phoenix, USA <
> Modène, Italie <
Et bien d’autres !
-> https://www.facebook.com/findelapeche/
-> https://www.end-of-fishing.org/fr/

Journée Mondiale Pour la Fin de la Pêche – 24 mars 2018

Nous organisons une action d’information de rue le samedi 24 mars de 15h à 17h30 sur la Place du Huit Septembre à Besançon à l’occasion de la Journée Mondiale pour la Fin de la Pêche.

Cette journée revendique l’abolition de la pêche et des élevages aquacoles. Son objectif est de visibiliser les poissons, les crustacés et les céphalopodes, qui représentent la quasi-totalité des animaux tués par les humains (au moins 95 %), avec plusieurs milliers de milliards de victimes chaque année.

Les thématiques abordées lors de cette journée comprennent les capacités physiques et cognitives des animaux aquatiques, les conditions et méthodes de pêche et d’élevage, l’écologie, et bien-sûr, l’éthique animale.

Les études scientifiques s’accumulent depuis dix ans, montrant non seulement que ces animaux sont des êtres sentients, mais également qu’ils possèdent des capacités cognitives complexes. Pour cette raison, nous devons cesser de les exploiter, de même que nous devons cesser d’exploiter les animaux terrestres.

Initiée en 2017 par l’association suisse PEA – Pour l’Égalité Animale, la JMFP est relayée dans le monde entier par de nombreuses associations. Elle vise aussi bien le grand public que les associations œuvrant en faveur des droits des animaux.
Cette journée s’inscrit dans la campagne Qui sont les poissons ? également initiée par PEA. Si ses conclusions sont ouvertement abolitionnistes, le ton va davantage vers l’ouverture au débat avec toutes les sensibilités : welfaristes comme abolitionnistes, animalistes comme écologistes, végétariennes comme véganes, organisations comme individus.

À Besançon, nous distribuerons des tracts et présenterons des panneaux informatifs. Une table de presse avec documentation sera également présente. Vous aussi, venez vous informer sur le monde étonnant des poissons et autres animaux marins !

De nombreuses informations sont présentes sur le site de la JMFP : https://www.end-of-fishing.org/fr/
Sur le site de PEA : https://www.asso-pea.ch/fr/pourquoi/ethologie/intelligence-des-poissons/
Campagne Qui sont les poissons :https://www.youtube.com/watch?v=wTbZZkf7n_0
Vidéo éthologique ludique : https://www.youtube.com/watch?v=bQoCe1o-LE8
La pêche : https://www.youtube.com/watch?v=BU6_DYSc8Es
Notre page Facebook :https://www.facebook.com/le.cable.info

Textes de la marche de recueillement du 27/01/2018

Pendant la marche de recueillement contre l’exploitation animale que nous avons organisée en janvier, nous avons énoncé quelques textes. Les voici augmentés de divers liens, sources et informations.

Place de la Révolution
présentation de la marche

Ce n’est pas une coïncidence si nous nous réunissons ce soir sur cette place qui marquera aussi le début et la fin de notre marche, en cette 9è Journée mondiale pour l’abolition de la viande. Cette place existe depuis l’implantation de la ville elle-même, à l’époque où elle n’était qu’un bourg commerçant, c’était déjà la place de marché. On y a fait couler le sang des bêtes d’abord ici même, puis dans les boucheries qui ont donné le nom à la rue qui la longe.
Le sang des humains y a aussi coulé, lors d’exécutions publiques comme celle d’un certain Barthélemy Labourey qui donna pendant longtemps son nom à la place.

L’écrivain Milan Kundera disait : « La vraie bonté de l’homme ne peut se manifester en toute liberté et en toute pureté qu’à l’égard de ceux qui ne représentent aucune force. Le véritable test moral de l’humanité, ce sont ses relations avec ceux qui sont à sa merci : les animaux. Et c’est ici que s’est produite la plus grande déroute de l’homme, débâcle fondamentale dont toutes les autres découlent. ».

En 1904, on renomme l’endroit “place de la Révolution”. Cette révolution qui gravitait autour des droits fondamentaux de chaque individu, c’est aussi parfaitement ce qui nous anime à incarner les porte-parole des sans parole. Quelle cause aujourd’hui serait plus révolutionnaire que celle qui vise à affranchir plus d’un milliard d’êtres sensibles condamnés à mort tous les ans en France, sans même compter les animaux marins. Notre espèce s’adonne à des procédés de plus en plus insoutenables contre toutes les autres, quand dans le même temps nous détenons les moyens de couper court aux violences que l’on jugeait jusqu’alors nécessaires.

Nous sommes certes révolutionnaires mais pacifistes car le sang a déjà bien trop coulé, c’est pourquoi nous déambulerons dans le calme excepté quelques prises de parole. Nous ne prendrons personne à parti et en même temps nous nous adresserons à chacun et chacune, car nous avons tous une part de responsabilité dans ce que la société est aujourd’hui, dans ce qu’elle pourra devenir demain, et que réclamer justice pour les plus faibles ne peut porter ses fruits que si nous trouvons à rassembler.

Face au musée des beaux arts, j’aimerais finir par cette citation d’un artiste de renom :
L’homme est véritablement le roi de tous les animaux, car sa cruauté dépasse celle des animaux. Nous vivons de la mort des autres. Nous sommes des tombes marchantes.” disait Léonard de Vinci qui est devenu végétarien.

Rue Moncey : l’expérimentation

Nous sommes ici à proximité de deux pharmacies. Cette prise de parole aura pour sujet l’expérimentation animale.
Victor Hugo a été le premier président d’honneur de la Ligue antivivisectionniste française en 1883. Il déclare dans son discours inaugural : « La vivisection est un crime ! ».
Qu’est-ce que la vivisection ? Ce terme veut dire « découper le vivant ». Elle fait partie des expérimentations scientifiques pratiquées sur les animaux. 12 millions d’animaux sont concernés chaque année dans l’Union Européenne, dont plus de 2 millions en France.

Elle regroupe des tests variés, qui peuvent être très douloureux pour les animaux.
Voici quelques exemples parmi tant d’autres :

  • des tests dermatologiques sur les yeux des lapins
  • des tests de toxicité où l’on augmente les doses jusqu’à provoquer la mort de la totalité d’un groupe de souris
  • des tests de médicaments où l’on utilise des chiens sélectionnés génétiquement pour développer une maladie proche de la mucoviscidose
  • des tests psychologiques : comme la nage forcée de rongeurs pour mesurer leur niveau de réponse à des antidépresseurs…

D’un coté, il y a des évolutions : officiellement depuis septembre 2016, les tests sur animaux sont interdits pour les produits cosmétiques vendus en Europe, avec quelques dérogations. Il existe des labels « Sans cruauté », qui assurent qu’aucun animal n’a été utilisé pour tester les produits concernés.

Par contre, concernant la recherche médicale, les évolutions sont bien plus lentes. Voici une citation du Dr Hassan Parvez, physiologiste et pharmacologue au CNRS :
« J’expérimente sur l’animal depuis plus de 30 ans, et c’est là tout mon problème. Nos recherches pourraient progresser plus vite si nous recevions de ceux qui nous dirigent les encouragements intellectuels et financiers nécessaires pour sortir du créneau rétrograde qui consiste à utiliser l’animal. »

Ainsi, certains membres de la communauté scientifique remettent en question l’expérimentation animale. Antidote Europe et Pro anima sont par exemple deux comités scientifiques français opposés à l’expérimentation animale. À travers leurs campagnes d’information ils soulignent des paradoxes : malgré les tests, des effets secondaires sur les humains peuvent rester imprévisibles. En témoignent les victimes humaines de médicaments testés avec succès sur les animaux, comme le Vioxx qui a causé la mort de 40 000 patient-es aux Etats-Unis. « Même quand les études animales suggèrent qu’un traitement sera efficace et sans danger, plus de 80 % des médicaments potentiels échouent quand on les teste sur les gens », reconnaît le chercheur américain Steve Perrin dans un article publié en mars 2014 par la revue scientifique « Nature ».
Pendant ce temps, d’autres substances rejetées pour leurs effets sur les animaux pourraient se révéler inoffensives sur l’humain, privant des malades de traitement.

Des méthodes alternatives existent et doivent être développées et généralisées ! La directive européenne des 3R : réduire, raffiner, remplacer est censée encadrer et réduire le nombre d’animaux expérimentés. Mais les enjeux économiques et l’inertie des habitudes freinent les changements.
Mettons en place une réelle directive des 3R :
Reconnaître que les animaux ne sont pas des modèles pour l’homme
Se Réconcilier avec les autres êtres sentients
Refuser la vivisection et l’exploitation animale.

Sources et infos :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_française_contre_la_vivisection
http://www.natura-sciences.com/environnement/experimentation-animale-europe745.html
https://www.consoglobe.com/tests-cosmetiques-sur-animaux-interdits-europe-cg
http://antidote-europe.org/experimentation-animale-10-mensonges/
http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/vioxx-le-reveil-d-un-scandale-01-04-2016-5677117.php
http://www.parismatch.com/Actu/Societe/Experimentation-animale-une-barbarie-injustifiee-animaux-cobayes-749126
http://www.proanima.fr/les-alternatives/les-avancees-et-les-alternatives/
http://ccea.fr/nos-campagnes/experimentation-animale/liste-produits-non-testes-animaux/
Courte vidéo explicative : https://www.youtube.com/watch?v=TL7xt00IbvM
Livre récent : http://www.animaldelaboratoire.com/

Rue Bersot : l’alimentation

Nous sommes au milieu de la rue Bersot, connue à Besançon comme la rue des restaurants. Je vais donc vous proposer quelques réflexions sur l’utilisation des animaux dans notre alimentation. Commençons par une citation :
« Les pays pauvres vendent leurs céréales à l’Ouest, tandis que leurs propres enfants meurent de faim. Et nous en nourrissons le bétail. Tout ça afin de manger un steak ? Suis-je le seul à voir cela comme un crime ? Chaque morceau de viande que nous mangeons est une gifle au visage d’un enfant affamé. »
Philip Wollen, ex-vice président de la Citizen Bank, devenu activiste.

Un exemple pour illustrer cette citation : quasiment la moitié des protéines végétales consommées par les élevages français sont importées d’Amérique du Sud. Les données suivantes appuient ce phénomène : les produits animaux ont un coût élevé en eau et en ressources alimentaires, par exemple : il faut 15 000 litres d’eau pour produire 1 kg de viande de bœuf contre seulement 600 litres pour produire 1kg de pommes de terre ou de blé. Il faut produire 7 kg de protéine végétale pour produire 1kg de protéine de viande bovine, 6kg pour les poulets et les cochons. Enfin, 70 % des surfaces agricoles mondiales sont accaparées comme pâtures ou pour produire les fourrages nécessaires à l’élevage.
Ce n’est pas mieux niveau écologique : L’élevage est responsable de 14,5 % des émissions de gaz à effet de serre soit davantage que tous les modes de transports réunis. 80 % de la déforestation en Amazonie y est directement liée.

Parlons maintenant des animaux. Avec l’avancée des sciences, notamment l’éthologie, de nombreuses espèces animales ont été reconnues sentientes (à la fois sensibles et conscientes), ce qui justifie des changements dans les interactions que nous avons avec elles.
Les moutons peuvent reconnaître 50 à 100 de leurs congénères ainsi que des visages humains.
Les poissons peuvent apprendre, et retenir des informations concernant leur environnement. Adieu le mythe de la « mémoire de poisson rouge ».
Les poules ont des comportements sociaux complexes, éduquent leurs poussins qui sont capables de compter dès leur premier jour.

Tradition, habitude, intérêts économiques, plaisir personnel… Ces raisons ne sont pas suffisantes pour ne pas entreprendre des changements. Nous ne pouvons plus faire comme si nous ne savions pas qu’une vache ou un cochon est aussi sensible et conscient qu’un chat ou un chien. Leur rendre justice, c’est ne plus les exploiter.

Il est vrai que ne pas manger de « produits » animaux demande quelques efforts d’adaptation. Ceci étant dit, des alternatives existent et se multiplient ! Alternatives végétales dans les magasins, sites de recettes véganes, et même plusieurs restaurants végétariens et végé-friendly à Besançon !

Je finirai cette intervention par une citation :
« …nous, civilisés, nous qui vivons sur une terre cultivée, riche, abondante, nous n’avons aucune raison de tuer pour manger » disait déjà le grec Plutarque au siècle premier.

Sources et infos :
Discours de Philip Wollen : https://www.youtube.com/watch?v=NMo8AwXO1p0&list=PLmjrS3lIqehQJib5UbFyac27qYTx5rtFe&index=9
https://www.viande.info/
https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1172-nombre-d-animaux-tues-pour-fournir-de-la-viande-dans-le-monde.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sentience
http://www.lepoint.fr/science/l-intelligence-des-animaux-d-elevage-5-le-mouton-01-03-2017-2108428_25.php
Ethologie : https://www.youtube.com/channel/UC2EYhsS52ykT6sQH5FXoY7g/videos
https://vegan-pratique.fr/
https://le-cable.info/recettes-dietetique-et-restau-vg/
http://www.cahiers-antispecistes.org/sur-manger-la-chair-traite-sur-les-animauxde-plutarque/

Place Victor Hugo : le divertissement

Nous nous trouvons au bas de la rue qui monte à la Citadelle. Entre 60 000 et 100 000 animaux sont détenus dans les zoos ou assimilés existant en France. Dont 500 à la Citadelle de Besançon.

Selon un rapport de 2011 portant sur 25 zoos européens choisis au hasard, seulement 16 % des espèces animales étaient inscrites dans un programme européen d’élevage des espèces en danger d’extinction ou de surveillance. Alors qu’un des arguments qui justifierait l’existence des zoos est justement leur rôle dans la sauvegarde des espèces…

Entre 3000 et 5000 animaux sont euthanasiés chaque année dans les zoos européens, pour éviter les conséquences débilitantes de la consanguinité en captivité. Vouloir sauvegarder une espèce au prix de la vie des individus qui la composent, n’est-ce pas démontrer à quel point nous ne considérons pas les droits de chaque animal, mais que nous nous soucions seulement de collectionner les espèces pour notre propre plaisir ?

Nos intérêts et notre plaisir priment aussi dans d’autres formes de divertissement qui utilisent les animaux :

  • les cirques où les cages sont encore plus petites et où le dressage et la captivité rendent fou
  • les corridas où la souffrance et la mort se donnent artificiellement en spectacle
  • les courses où la durée de vie des animaux est indexée sur leurs performances
  • la chasse, loisir qui collectionne les abus légaux et illégaux, là encore sous des prétextes fallacieux comme la régulation des espèces
  • la sélection d’espèces d’animaux de compagnie qui entraînent trop souvent problèmes de santé, avec l’idée que l’animal n’est qu’une marchandise… Nous nous opposons d’ailleurs au « Salon du Chiot » qui a lieu en ce moment à Micropolis. Une action aura lieu contre ce salon devant Micropolis demain dimanche à 13h30 à l’initiative d’Humanimo et de militants indépendants.

Apprenons à cohabiter avec eux sans que ce soit à leurs dépens ! En changeant notre regard sur les autres animaux, nous aurions beaucoup à gagner et à découvrir, développant notre empathie et notre bienveillance.

Qui aimerait se faire encager sa vie durant pour un regard émerveillé de temps en temps
Qui aimerait se faire voler sa vie entière contre un regard souvent indifférent ?
À quand la fin des Zooutrages aux animaux ?

Concluons sur ce thème avec Boris Cyrulnik (neuro-psychiatre français)
Le jour où les humains comprendront qu’une pensée sans langage existe chez les animaux, nous mourrons de honte de les avoir enfermés dans des zoos et de les avoir humiliés par nos rires…”

Sources et infos :
http://www.zoo-de-france.com/content/en-chiffres
https://www.nouvelobs.com/planete/20140227.OBS7952/3-000-a-5-000-animaux-euthanasies-chaque-annee-dans-les-zoos-d-europe.html
http://www.cirques-de-france.fr/
http://www.anticorrida.com/corrida/le-spectacle/
Les chevaux de courses, sous-titrage FR dispo : https://www.youtube.com/watch?v=r6Rr7LJ-mxM
https://www.aspas-nature.org/campagnes/contre-les-derives-de-la-chasse/
https://www.20minutes.fr/planete/1976503-20161208-victimes-mode-chiens-race-malades-physique

Rue nodier, préfecture : les droits

Nous sommes ici devant un tribunal, celui qui a entre ses mains le sort des animaux d’élevage de tout le département. Ce tribunal a récemment statué que sur le troupeau de 200 vaches maltraitées à St Vit, seulement 60 pourraient être sauvées de l’abattoir par les associations. Ce tribunal a récemment statué que l’élevage de visons d’Emagny ne pourrait pas s’agrandir. En tant qu’autorité responsable de millions d’être sensibles, nous l’interpellons pour que leurs droits scellés dans la loi soient respectés.

Mais que fait la loi pour les animaux ? Depuis 1791 les lois se succèdent pour établir les limites de ce que les humains peuvent leur infliger. D’abord pour protéger leurs propriétaires mais aussi la sensibilité du public comme en 1850 où l’on interdit de battre un cheval au milieu des passants. Il faut attendre 1963 pour que les actes de cruauté soient réprimés, et enfin 76 pour définir que « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».

Depuis 40 ans où en est-on ? l’animal est passé du bien meuble au bien corporel dans le code civil en 2015, espérons que les concernés seront reconnaissants pour ce geste symbolique et oublieront que leurs conditions de vie, intensives, hors-sol, les conditions de transport, de mise à mort entrent en conflit systématiquement avec ce fameux article L214 de la loi de 1976. Les lois sont censées représenter ce qui sépare nos civilisations du monde sauvage, ne serait-ce pas qu’une fable si elles ne sont édictées que pour nous donner bonne conscience ?

L’activiste Brigid Brophy voyait les choses ainsi : « Chaque fois que les gens disent : Nous ne devons pas être sentimentaux, cela signifie qu’ils sont sur le point de faire quelque chose de cruel. Et s’ils ajoutent : Nous devons être réalistes, ils veulent dire qu’ils vont en faire de l’argent. Ces slogans ont une longue histoire. Ils furent utilisés pour justifier les commerçants d’esclaves, les industriels impitoyables (…) On les a maintenant passés, comme un héritage, aux fermiers d’usine. »

Sources et infos :
http://www.fondationbrigittebardot.fr/s-informer/animaux-de-ferme/elevage/actualites/2017-12-vaches-stvit-cp-BB
http://emagny-elevage-visons.fr/demande-18200-visons-2017-cours/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Droits_des_animaux
http://www.30millionsdamis.fr/actualites/article/8451-statut-juridique-les-animaux-reconnus-definitivement-comme-des-etres-sensibles-dans-le-code/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Spécisme

Place Pasteur : l’habillement

La mode est OUt quand la torture est In !
Autrement dit, peut-on parler de mode lorsqu’elle implique la torture d’animaux ?
Nous nous arrêtons ici à proximité de magasins de vêtements, chaussures, accessoires…

Parmi les différents matériaux utilisés dans leur fabrication, on peut trouver de la fourrure animale. 180 000 visons sont élevés en France pour leur fourrure, sur une vingtaine de sites seulement. L’élevage se fait en cages de batterie de dimensions réduites et souvent nues. Le bien-être des visons en cages est sévèrement compromis.
Un élevage de visons se trouve à Emagny, à 20km d’ici. De nombreuses actions en justice ont été menées contre cet élevage jusqu’à la récente interdiction d’agrandissement. La préfète de Haute
Saône rendra bientôt sa décision concernant l’agrandissement de 2000 à 7700 visons d’un élevage installé à Montarlot les Rioz. Il est encore temps de se mobiliser aux côtés de l’association Combactive. [MAJ : hélas, l’agrandissement a été accepté…]

Si les visons sont les plus nombreux à être victimes de la mode ce ne sont pas les seuls :
– on élève aussi en France des lapins, des chinchillas, des ragondins
– les pays scandinaves, l’Amérique du Nord, la Chine exportent le chien viverrin, le renard, le putois, la zibeline…
La plupart sont issus d’élevages, dans des conditions de détention déplorables, subissant des mises à mort insoutenables par gazage ou électrocution anale. Ces élevages causent également des nuisances terribles sur le voisinage et l’environnement. Les fourrures animales ont un impact écologique
10x supérieures à leurs alternatives.
Le piégeage existe toujours dans certains pays et cause des millions de victimes chaque année. Pour un animal recherché, il y a jusqu’à 10 victimes collatérales, et tous peuvent agoniser des jours sinon des semaines dans leur piège, se ronger leur patte.

Certains pays ont déjà pris position contre l’industrie de la fourrure comme l’Autriche, la Croatie, le Danemark, la Grande-Bretagne, Les Pays-Bas, la Suisse, La Slovénie, La Suède. Qu’est-ce qui nous empêche d’en faire autant quand une mode sans produits animaux se développe à grande échelle ? Si la fourrure est l’abus le plus emblématique, beaucoup de vêtements contiennent des composants d’origine animale :

– le cuir, dont la fabrication nécessite des produits chimiques dangereux pour les travailleurs et l’environnement (notamment au Bangladesh) ;
– la laine, qui implique le mulesing dans certaines régions comme l’Australie, technique chirurgicale d’ablation à vif d’une partie de la peau périanale des moutons ;
les plumes d’oies et de canard, servant à rembourrer doudounes et oreillers, viennent à 80% de Chine où le plumage à vif est le standard.

Ajoutons, la soie, l’angora, le cachemire, le mohair, le karakul, l’alpaga, le feutre… Autant de “matières” qui n’existent que par la souffrance et la mort d’êtres sentients, alors qu’il existe une variété de fibres végétales et de matières synthétiques.

Sources et infos :
https://dailygeekshow.com/fourrure-torture-chiffres/
http://emagny-elevage-visons.fr/elevage-de-visons-montarlot-rioz/
http://www.gaia.be/fr/actualite/vraie-fourrure-bien-plus-nocive-pour-lenvironnement-que-fausse
http://www.fourrure-torture.com/
https://minuitsurterre.com/5-raisons-de-ne-pas-porter-de-cuir/
https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/bangladesh-le-cout-humain-et-environnemental-du-cuir-a-bas-prix_13363
Laine : http://defenseanimale.com/le-mulesing-un-procede-douloureux-inflige-aux-moutons-australiens/
Plumes : http://action.petafrance.com/ea-action/action?ea.client.id=45&ea.campaign.id=51468
http://www.nature-obsession.fr/consommation/le-pinatex-un-cuir-base-de-fibres-dananas-pour-remplacer-le-cuir-animal.html
http://vieenvegan.fr/mode/