Retours sur la Veggie Pride

La marche

Nous étions quatre cablé.e.s à nous rendre à la Veggie. Nous n’avons pas regretté le déplacement ; malgré le temps pluvieux, défiler aux cotés de personnes ayant fait le choix du végéta*isme avait quelque chose de stimulant ! Un même choix, de multiples façons de l’exprimer, en témoignent les différentes pancartes et accoutrements des marcheu.se.eur.s : Photos choisies (ces photos ont été publiées par diverses personnes sur la page de l’événement facebook).

Il est à noter qu’une interrogation a été soulevée par bien des participant.e.s :
– est-il préférable d’opter pour un événement clairement festif : déguisements, communication sur les apports et avantages du végéta*isme, musique… c’est à dire s’assumer joyeusement et donner une image positive du végéta*isme, ou alors,
– faut-il en profiter pour dénoncer l’exploitation animale : souffrance dans les élevages, problèmes environnementaux, de santé… c’est à dire manifester pour sensibiliser… ?
Difficile de trancher. Les deux tendances étaient présente pendant la manifestation, la deuxième étant tout de même plus représentée.

banderole veggie

Les conférences (…)

n°1 : Yves Bonnardel : La question animale, une vraie révolution sociétale
(hélas, cette conférence n’a pas été filmée)
Bonnardel a d’abord dressé un panorama chiffré de l’exploitation des animaux non-humains.
Il a aussi été question d’égalitarisme ; voir la vidéo Entretien avec un égalitariste.
De naturalisme ; voir la brochure En finir avec l’idée de Nature, renouer avec l’éthique et la politique.
De pathocentrisme : où les intérêts d’un individu sont pris en compte dès lors qu’il est capable de ressentir de la douleur. Ce concept est différent du biocentrisme où tout ce qui est vivant doit être pris en considération pour lui-même. À ceci Bonnardel rétorque qu’il est difficile de parler des intérêts propre d’une plante, d’une forêt ou d’une pierre, parce que ceux-ci n’ont pas conscience d’être en vie. Pour autant, le pathocentrisme ne néglige pas les intérêts de ces derniers, dès lors que des êtres sentients ont intérêt à ce qu’ils soient préservés : un animal aura par exemple besoin que son lieu de vie soit en bon état, qu’il s’agisse d’une grotte, d’une rivière ou d’un désert.
D’antispécisme ; voir la brochure Interview de Yves Bonnardel, un militant antispéciste.

La société actuelle a été dénoncée comme reposant sur la sacralisation de l’humanité au détriment des autres êtres sentients. Allant plus loin que cette critique du spécisme, Bonnardel la met en parallèle avec les autres discriminations basées sur la couleur de peau, le sexe… Tous ces groupes d’appartenance sont utilisés pour diviser et hiérarchiser les individus, voir ce texte.
+ Sa réponse au célèbre « Les plantes aussi, elles souffrent ! » (ou « Cri de la carotte »), dans ce texte.

n°2 : Patrick Llored – Donner des droits politiques aux animaux
Vidéo ici.
Nous n’avons pas apprécié cette conférence, ne la trouvant pas très pertinente.
La thèse soutenue par Llored est que les penseuse.eur.s de la cause animale ne parviendraient pas à faire avancer les choses parce qu’illes n’auraient pas songé à donner des droits politiques aux animaux. Il juge les animaux capable d’autodétermination, et donc pouvant posséder des droits… et des devoirs. Mais son discours manque cruellement de développement pratique ce qui nous a laissé circonspect. Il aurait pu être intéressant de comparer les droits des animaux à ceux des enfants ou autres personnes atteinte de déficience et devant être placées sous tutelle. Il aurait alors été visiblement problématique de dire que des droits impliquent des devoirs.
Évasivement, il a répondu aux questionnements du public en évoquant l’éthologie (voir ce texte), qui n’a de sens que dans le cadre ou l’animal n’a pas encore été domestiqué pour ne pas dire abruti, amoindri, par les humain.e.s.

n°3 : Ophélie Gimbert – La végéphobie
Vidéo ici.
Une conférence assez légère, qui parlera à tou.te.s les végéta*ien.ne.s !

n°4 : David Chauvet – La mentaphobie
Vidéo ici.
Définition wiki de la mentaphobie. Une conférence intéressante. Son approche du militantisme : il faudrait associer l’aspect “les animaux sont conscients” à l’aspect “les animaux sont sensibles” ; c’est à dire, par exemple, montrer des vidéos d’animaux ayant des comportements “significativement” intelligents et raisonnés en plus des vidéos où les animaux souffrent de leur exploitation. Une grande partie des animaux sont plus que des êtres sensibles, ils sont conscients, ceci a été reconnu dans la déclaration de Cambridge de 2012.

n°5 : Clèm Guyard – L’agriculture végane
“Présentation des principes éthiques et des techniques essentielles de l’agriculture végane, mode de production agricole pratiqué sans aucun intrant d’origine animale, respectueux de l’environnement, qui cherche à minimiser son impact négatif sur les animaux sauvages et à agir pour leur bien-être.”
Prise de son de cette conférence accessible au bas de cette page.

Revue de presse

(Les organisat.rices.eurs ont comptabilisé 900 manifestants, mais ce chiffre n’a guère été repris dans la presse…)

P.S. gourmand :
Nous avons testé deux restaurants végéta*iens à Paris : Saveurs Végét’halles et Gentle Gourmet. Tous deux sont à conseiller, avec une mention spéciale pour Gentle Gourmet : un peu plus cher mais carrément gastronomique, et 100 % végétalien !

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